Conditions de travail des couvreurs : l’OPPBTP publie une étude
L’étude de l’OPPBTP a été menée grâce à la participation de trois entreprises volontaires et de trois services de prévention et santé au travail. Elle repose sur l’observation de trois chantiers de rénovation de couverture en maison individuelle et en petit collectif par une équipe pluridisciplinaire composée de médecins du travail, préventeurs et ergonomes.
En tout, 122 heures de travail ont été observées sur ces chantiers. L’évaluation s’est portée sur 21 facteurs répartis en 4 thèmes.
Les chutes de hauteur, le principal risque
Sans surprise, le principal risque identifié concerne les chutes de hauteur, ce qui nécessite de réaliser des travaux plus poussés sur les matériels d’échafaudages et de protection de rives afin d’améliorer leur adéquation aux besoins des couvreurs.
« La parfaite adéquation des matériels de sécurisation du bas de pente et des rives de toiture (échafaudage et garde-corps) diminuerait l’exposition aux risques de chute et favoriserait la concentration des équipes sur leurs seules tâches techniques et la réalisation du travail », estime notamment l’OPPBTP.
Selon ce dernier, la formation et la prévention des salariés reste essentielle pour éviter les risques de chutes : « L’adaptation réelle des formations au montage/démontage des équipements de travail en hauteur aux besoins des couvreurs est également un axe d’amélioration fort », estime-t-il.
Parmi les autres difficultés liées aux conditions de travail : les aléas météorologiques (pluie, gel, chaleur, fort rayonnement), et dans une moindre mesure le bruit et les poussières.
L’OPPBTP note par ailleurs que les efforts physiques sont parfois intenses et les postures contraignantes (dos courbé, à genoux ou accroupi).
Mécaniser les approvisionnements et évacuations
Parmi les pistes d’amélioration identifiées, l’organisme souligne que la mécanisation des approvisionnements jusqu’à la toiture et des évacuations de déchets permettrait de réduire les contraintes physiques.
Il estime que la préparation des chantiers et les installations d’hygiène devraient également être davantage anticipées.
Pour retrouver l'étude complète, c’est ici.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock