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Inondations Australie : l'urbanisation galopante mise en cause (experts)

Publié le 14 janvier 2011

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Le développement urbain trop rapide et mal planifié du Queensland a amplifié les ravages causés par les inondations de ces derniers jours dans cet Etat du nord-est de l'Australie, estiment des experts.
Inondations Australie : l'urbanisation galopante mise en cause (experts) - Batiweb

« Si vous regardez la Gold Coast, Brisbane, ces régions-là au cours des 10 à 20 dernières années, vous notez une augmentation énorme de la quantité de bâtiments et de surfaces dures », déclare à l'AFP Rob Roggema, expert en planification urbaine au Royal Melbourne Institute of Technology. Avec l'accroissement de la capitale du Queensland et l'extension des banlieues, les terrains verts, qui absorbent les eaux de pluie, ont été remplacés par des étendues de ciment, imperméables, tandis que des bâtiments ont été construits à des endroits vulnérables, soulignent-ils.

La population de la région de Brisbane a augmenté d'un demi-million entre 1986 et 2007 et les experts s'attendent à 145 000 nouvelles habitations d'ici 2016. Dès 1999, les autorités de la ville de Brisbane avaient été prévenues que des dizaines de milliers de bâtiments construits après les inondations de 1974 seraient vulnérables à une nouvelle forte montée des eaux. « Ces constructions ont été réalisées à des endroits qui n'étaient pas classés en zone inondable en 1974, mais la quantité d'eau (dans le fleuve) et sa vélocité ont augmenté depuis », souligne Chris Eves, du l'université de technologie du Queensland, sur la radio ABC.

Adapter l'urbanisme aux changements climatiques

Pour Jennifer McKay, professeur à l'université d'Australie du Sud, trop d'importance a été accordée aux barrages alors que la planification urbaine n'a pas pris en compte la géographie de Brisbane, construite sur une plaine sans relief facilement inondable. « Reconstruire tout ce qui a été détruit au même endroit, et de la même façon, n'aide en rien la population à s'adapter aux risques futurs. Ca ne fait que rendre ces zones aussi vulnérables à la prochaine catastrophe », estime pour sa part Rob Roggema.

Pour Caroline Sullivan, spécialiste de l'environnement à la Southern Cross University « il faut s'assurer de la présence d'éléments capables de contenir les flots le long des rivières et reconnaître l'importance des zones marécageuses, car les changements climatiques ne feront qu'accroître la fréquence de violentes intempéries ». Les inondations de cette semaine ont inondé 30 000 habitations de la métropole.

B.P (source AFP)

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