Rénovation énergétique : des aides limitées et toujours aussi mal connues (étude)
Publiée en amont de la 5e édition du Salon de la Rénovation, du 8 au 11 février à Paris, l’étude met en lumière les nombreux freins à l’amélioration de l’habitat. En tête : des aides et leviers fiscaux, proposés par le gouvernement, trop peu incitatifs, comme l’estiment 52% des répondants. Pire encore, pour 25% d’entre eux, ces dispositifs ne sont absolument pas encourageants.
Autre problème pointé du doigt par les ménages : un manque d’information autour des aides mises à leur disposition. 49% des sondés considèrent en effet qu’ils sont mal renseignés sur les différents soutiens, à l’instar du CITE. À l’inverse, seulement 31% des Français jugent ces dispositifs incitatifs, et 48% d’entre eux pensent qu’ils sont assez informés à leur sujet.
Réduire la facture énergétique, mais pas à n’importe quel prix
Pour autant, les répondants sont une majorité à s’accorder sur la principale raison justifiant de mener des travaux de rénovation énergétique. La réduction des factures d’électricité et de gaz est en effet citée dans 42% des cas, bien loin devant l’amélioration du confort de l’habitat (15% des suffrages), la volonté de préserver la planète (11%) ou l’obtention d’un crédit d’impôt (7%).« Il y a comme un paradoxe entre le rejet des dispositifs fiscaux et le fait que les économies sur la facture d’électricité représentent la principale motivation pour rénover son logement. Mais ceci s’explique notamment par l’aspect plus ‘’immédiat’’ de l’impact sur les factures par rapport au crédit d’impôt. Même si l’on sait que le retour sur investissement complet peut prendre plusieurs années, on voit rapidement, à l’issue des travaux, le résultat sur les dépenses énergétiques », indique Pascal Tournier, commissaire du Salon de la Rénovation.
Des propos qui restent toutefois à confronter aux résultats d’une étude antérieure, publiée en octobre par l’Ademe. Pour rappel, le document indiquait que seuls 25% des travaux de rénovation ont un impact énergétique « significatif », et qu’il faut dépenser en moyenne 11 750 € pour mener à bien un tel chantier sur une maison individuelle.
F.C
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