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COP22 : Le bâtiment au coeur de la stratégie pour le climat

Publié le 14 novembre 2016

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La 22ème conférence des Nations unies sur les changements climatiques se tient actuellement à Marrakech. L’événement se veut « la COP de l’action » puisqu’il doit notamment permettre le déploiement de nouvelles initiatives pour la concrétisation de l’Accord de Paris. Lors d’une journée dédiée à la construction et aux villes durables, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, a appelé l’ensemble des acteurs à traduire « l’élan collectif en priorités opérationnelles ». Détails.
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Le 10 novembre dernier, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, a présidé, aux côtés de Mohammed Nabil Benabdallah, ministre marocain de l’Habitat et de la Politique de la Ville, le « Building Day » de la COP22 à Marrakech.

A cette occasion, la ministre a lancé un appel pour le développement « d’actions opérationnelles » en faveur du climat dans le secteur du bâtiment, responsable de près de 32% de la consommation énergétique mondiale et de 19% des émissions de gaz à effet de serre.

« Si le parc existant constitue un enjeu majeur, pour répondre à l’échelle mondiale aux immenses besoins des populations il faudra doubler le parc immobilier d’ici 2050 ! (…) Le défi est de taille », a-t-elle estimé.

Il faudra donc agir sur tous les leviers, a-t-elle déclaré, en « assurant une meilleure efficacité énergétique des bâtiment, existants et à construire, en alimentant les bâtiments par des énergies renouvelables et décarbonées, en favorisant les matériaux, les systèmes et des équipements plus performants pour le confort, et en faisant évoluer nos habitudes et nos usages ».

Le bâtiment, au cœur des stratégies

Elle a ainsi appelé l’ensemble des acteurs réunis « à traduire l’élan collectif en priorités opérationnelles (…). La mobilisation de chacun est essentielle pour engager la rénovation massive et exigeante des bâtiments existants et faire de la production des bâtiments neufs à zéro énergie une règle générale », a-t-elle dit.

La ministre a également fait le point sur les nombreuses initiatives engagées et a insisté sur la nécessité de « changer d’échelle et se donner les moyens du passage à l’action ». Estimant indispensable que de nombreux autres pays et partenaires rejoignent le mouvement, elle a aussi rappelé la nécessité de développer des outils financiers durables et massifs.

« Il faut profiter de cette dynamique positive pour sortir de l’expérimentation et passer rapidement à une dynamique de massification », a-t-elle indiqué.

A cet effet, la ministre a lancé un appel à co-financement au sein du programme d’efficacité énergétique (PEEB) et salué l’arrivée de la banque mondiale comme nouveau membre de l’Alliance. Développé par l’AFD, l’Ademe et la GIZ, agence allemande de développement, ce programme sera combiné à une facilité technique pour lequel le Maroc, le Sénégal et le Mexique ont d’ores et déjà confirmé leur intérêt, a précisé E. Cosse.

« Il n’y aura pas de justice climatique sans action massive pour le bâtiment durable. Relever ce défi, c’est aussi entrevoir la perspective pour des millions de personnes d’accéder à des conditions d’habitat digne », a-t-elle conclu.

R.C
Photo de une : ©Fotolia

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