164 candidats encore en compétition pour inventer la Métropole du Grand Paris
En moyenne, quatre à cinq groupements d'entreprises ont proposé un projet afin de réinventer l'un des 57 sites finalement retenus, dont la majorité se trouve à proximité du futur Grand Paris Express. « Le fait de monter ces sites au niveau d'un concours global sur 131 villes et 90 000 hectares […] a fait en sorte qu'ils apparaissent comme intéressants, et ils ont quasiment tous fait l'objet de propositions importantes », signale Patrick Ollier.
Plus de la moitié des propositions déjà éliminée
Pas moins de 100 heures, réparties entre le 7 et le 28 février, ont finalement été nécessaires au jury pour distinguer les 420 propositions. « Le jury n'avait pas à choisir les meilleurs, mais à écarter les dossiers les plus faibles sur le plan financier, juridique, ou de l'innovation », explique le président de la MGP.Aujourd'hui, 164 candidats sont encore en lice, à raison de 2 à 4 projets retenus par site. Seul le Franchissement Pleyel, qui a semble-t-il fait l'objet de nombreux débats au sein du jury, fait figure d'exception, avec ses cinq propositions finalistes : le Grand Parc Pleyel (dont le mandataire est Sogelym Dixence Holding), La V@llée créative (BNP Paribas Real Estate), L'Etoile de la Métropole (Kaufman&Broad), Made in Pleyel (Foncière des Régions), et Résonances (Vinci Immobilier).
L'étau se resserre autour des candidats
Si 175 groupements ont été retenus, certains grands promoteurs se distinguent par le nombre important de propositions encore dans la compétition. Parmi eux, Bouygues arrive en tête de liste avec 25 idées finalistes, loin devant Vinci (12). Nexity parvient à la troisième position avec 7 projets toujours en lice, notamment suivi de Kaufman&Broad (6). 68 promoteurs « moyens » sont également toujours dans la compétition.Ces finalistes, triés sur le volet, partagent cependant tous un point commun : leur capacité à apporter des solutions innovantes. « Sur les nouveaux usages des citadins, des services mutualisés sont proposés dans la moitié des projets : auto-partage, conciergerie partagée, co-living, co-making, co-working, etc. », note Patrick Ollier. « Deux tiers des candidatures prévoient des lieux mutualisés pour que se renforcent les liens sociaux. Plus de la moitié réservent un espace à l'agriculture urbaine partagée », insite-t-il.
La suite de la compétition promet néanmoins d'être particulièrement mouvementée ! En effet, si la MGP annonçait en octobre que l'ensemble des lauréats serait révélé d'ici « fin novembre » 2017, Patrick Ollier espère à présent que cette première phase du concours soit terminée en septembre prochain. Les finalistes n'ont donc que quelques mois pour faire parvenir le cahier des charges détaillé de leurs projets. Un tel calendrier permettrait de lancer une seconde session de l'appel à projets « Inventons la Métropole du Grand Paris » dès juin avec, cette fois encore, une soixantaine de sites à repenser.
Un projet gagnant pour la Métropole Présenté comme l'un des concours les plus importants d'Europe, « Inventons la Métropole du Grand Paris » est avant tout une opération gagnante pour la capitale, tant pour l'« ampleur du projet » que par son « regard innovant » et son « exemplarité du point de vue du management public », comme l'indique Michel Delpuech, nouveau préfet de la région Île-de-France. La MGP estime également que la consultation « générera un total estimé à 6,4 milliards d'euros d'investissements (1 point de PIB de la Métropole) pour bâtir 2,6 millions me 2², ce qui en fait un des moteurs de l'économie de la Métropole ». |
Fabien Carré
Photo de Une : ©Fabien Carré