A Dubaï, l'immobilier a du plomb dans l'aile
Après des années de construction effrenée, de projets tous plus grandioses les uns que les autres, il fallait bien que le soufflet retombe un jour. Et que l'émirat de Dubaï réalise qu'il ne peut être éternellement le roi du pétrole. Exemple : Nakheel avait annoncé l'an dernier la construction d'une tour plus haute que Burj Dubaï, de son concurrent Emaar, la plus haute du monde à l'heure actuelle (plus de 800 mètres). Mais ce projet ne sera pas visible au salon cette année, même pas en maquette. Nakheel, qui croule sous les dettes, ne présente que celle de Palm Jumeirah, la seule des trois îles artificielles qui a été réalisée.
Opportunisme à l'américaine
Les promoteurs de l'émirat voisin Abou Dhabi sont quant à eux bien présents. Les prix de l'immobilier ont chuté de moitié depuis l'été 2008 en raison de la crise financière mais ne devraient pas descendre plus bas, selon les experts. Certains promoteurs profitent quant à eux de cette baisse des prix pour revenir sur le marché. "C'est le moment de s'intéresser à l'immobilier ici et ailleurs", a déclaré Donald Trump Jr, le promoteur américain vice-président de Trump Organisation. Belle leçon d'opportunisme à l'americaine ?
Laurent Perrin (source AFP)