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Schöck tire les leçons d'un hiver sans rupteurs de ponts thermiques

Publié le 04 juin 2015

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Cet hiver, l'équipe de Schöck France s'est munie de caméras thermiques pour mesurer l'isolation de bâtiments de logements d'habitation en région parisienne et en Alsace, dans lesquels sont, ou pas, installés des rupteurs de ponts thermiques. L'occasion de dénoncer les faiblesses de la RT2012 qui n'impose qu'un traitement partiel des ponts thermiques.
Schöck tire les leçons d'un hiver sans rupteurs de ponts thermiques - Batiweb

Dans sa bataille pour prouver l'utilité des rupteurs de ponts thermiques, l'équipe de Schöck France a pointé ses caméras thermiques en région parisienne, cet hiver, pour mesurer le niveau d'isolation de bâtiments de logements d’habitation, dans lesquels sont installés ou non des rupteurs.

En février dernier, les techniciens et ingénieurs ont par exemple constaté de forts écarts de température sur un même bâtiment de logements sociaux en région parisienne, par une température extérieure avoisinant le zéro à 4h du matin.

Des balcons non traités

Sur la thermographie (voir ci-dessous), on remarque en mesure 3 (M3) l’efficacité du rupteur isolant la jonction de la dalle intérieure à la façade, puisqu’aucune déperdition de chaleur n’y apparait. La mesure M3 du schéma indique encore une température négative (-0,4°C) au petit matin, preuve de l'efficacité du rupteur installé. En revanche, les balcons de ce bâtiment isolé par l’intérieur n’ont quant à eux pas été traités et la caméra mesure des températures à la jonction façade/balcon de 7,6°.

La règlementation thermique RT2012 n’imposant qu’un traitement partiel des ponts thermiques, les balcons n’ont pas été traités sur ce projet. « Alors que l’enveloppe du bâti est traitée, les balcons agissent ainsi comme des ailettes de refroidissement de moteur, ayant pour but de faire évacuer vers l’extérieur le plus vite possible la chaleur produite à l’intérieur des logements », ironise Schöck France.

Baisse de température dans le logement, sol froid à l'approche du balcon, augmentation de la consommation de chauffage, développement de moisissures au plafond, sont autant de désagréments pour les habitants et pour les bailleurs.

Même constat en Alsace

Les techniciens et ingénieurs ont également retrouvé le même type de problème, cette fois-ci sur un immeuble de logements collectifs en Alsace du côté de Strasbourg. « (…) Les bailleurs ont beau faire des efforts pour respecter la RT 2012 et assurer la construction de bâtiments peu énergivores, l’isolation des balcons n’est pas systématique », souligne Schöck France.


Cet immeuble, isolé de façon performante par ITE, perd tous les bénéfices de cette installation en raison de balcons non traités. En effet, les températures relevées en février par 2,5°C font apparaitre une température au droit des ponts thermiques de 8,1°C.

« Laisser les balcons refroidir les bâtiments, telles des ailettes qui refroidissent un moteur est illogique, surtout si des efforts sont faits pour isoler le reste de la façade. Le coefficient linéaire Psi de 0,6 W/(m.K) imposé par la RT2012 et calculé sur l’ensemble du bâtiment, peut certes ainsi être respecté sur le papier, mais l’efficacité énergétique globale du bâtiment ne sera toujours pas homogène. Le chemin vers des enveloppes de bâtiments performantes est encore loin », conclut Schöck France.

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