Vous avez dit septique ???
Le président de la Fed a toutefois souligné qu'il était difficile d'évaluer les conséquences de ce retournement sur le reste de l'économie. Il y a pour l'instant peu de signes de contagion et "il est trop tôt pour dire dans quelle mesure les dépenses des consommateurs et des entreprises vont être affectées par la faiblesse de l'immobilier et le resserrement des conditions de crédit", a-t-il ajouté. Revenant sur la baisse surprise d'un demi-point du taux directeur de la Fed le 18 septembre, alors que les marchés n'attendaient qu'un quart de point, M. Bernanke a souligné qu'elle visait à "contrebalancer le resserrement des conditions de crédit résultant des turbulences financières". Mais une bonne part de "gestion des risques" est aussi entrée dans cette décision, a-t-il noté.
"En agissant plus fort et plus tôt, la politique monétaire pourrait être capable de prévenir certains des effets négatifs potentiels liés aux perturbations sur les marchés financiers", a-t-il affirmé. De plus "dans un contexte de croissance risquant de tourner en sous-régime pendant un moment et de données favorables sur l'inflation, les risques liés à l'inflation provoquées par cette décision semblaient acceptables", a-t-il ajouté.
M. Bernanke a souligné que, depuis la réunion de septembre, les indicateurs sur l'inflation allaient "dans le sens de hausse des prix à la consommation toujours modérée". Mais "nous allons continuer à suivre l'inflation de près", a-t-il assuré.
Enfin la crise financière de l'été n'aura pas eu que des désavantages, a-t-il fait valoir, en faisant redescendre sur terre des investisseurs un peu trop enclins à prendre des risques inconsidérés. La crise "pourrait bien mener à un système financier plus sain à moyen ou long terme", de la surveillance accrue des investisseurs découlant "une plus grande transparence" et "plus de rigueur dans le processus de notation du crédit", a-t-il espéré.