Le chômage vient de redescendre à son plus bas niveau depuis vingt-cinq ans. Le miracle s'est produit au quatrième trimestre 2007, avec un taux de chômage ramené à 7,5 % de la population active en métropole et à 7,8 % (DOM inclus), selon l'Insee. A cette période, 2,1 millions de personnes étaient au chômage en métropole, au sens du Bureau international du travail (BIT), soit 224 000 de moins qu'il y a un an.
Sur l'ensemble de l'année, le taux de chômage est redescendu à 8 % (contre 8,8 % en 2006) pour la seule métropole et à 8,3 % (DOM inclus, contre 9,2%). Parallèlement, l'Insee souligne que, parmi les personnes ayant un emploi à la fin de l'année, « 5,6 % étaient en situation de sous-emploi » (temps partiel ou chômage technique), soit tout de même... 1,4 million de personnes et 0,3 point de plus par rapport à la fin 2006.
Les économistes restent réservés : pour 2008, Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, « pense que cela va durer », mais les économistes, eux, font la moue. Pour Denis Ferrand (institut COE-Rexecode), « cela peut continuer mais à condition qu'il n'y ait pas de retournement franc de la conjoncture, et notamment du BTP ». « La conjoncture est particulièrement mal orientée », note Alexander Law (Xerfi).
Pour Marc Touati (Global Equities), « il y a certes une tendance de fond, liée au papy-boom, mais penser que cela va encore baisser fortement me paraît illusoire ». Et tous les économistes de souligner le niveau toujours élevé du chômage chez les jeunes : 18,1 % chez les moins de 25 ans en métropole et 19,1 % (DOM inclus). Un vrai point noir.