Le préfet avait décidé d'attendre les résultats du Grenelle de l'Environnement pour signer un arrêté autorisant la construction d'un incinérateur d'une capacité de 170.000 tonnes à Clermont-Ferrand. La table ronde finale du Grenelle de l'Environnement sur les déchets s'était conclue le 20 décembre 2007 sans le moratoire sur les incinérateurs réclamé par les associations de défense de l'environnement, mais avec une proposition de taxe sur les incinérateurs. Le "Grenelle local" réunira notamment les représentants du syndicat mixte départemental de traitement des déchets ménagers (VALTOM), les élus du Conseil général du Puy-de-Dôme ainsi que ceux de la Communauté d'agglomération de Clermont-Ferrand, précise la préfecture.

"On verra ce que cela donnera : cela peut être le pire comme le meilleur", a réagi le Dr Alain Laffont, animateur du collectif qui rassemble près de 600 médecins de l'agglomération clermontoise, inquiets des risques de cancer provoqués par l'exposition aux fumées d'incinérateurs. L'incinérateur de Clermont-Ferrand, qui doit être construit et exploité à partir de 2011 par une filiale de Novergie (groupe Suez), éliminera les déchets résiduels des 660.000 habitants du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire.