Un ballet révolutionnaire pour l'ouverture de l'Opéra de Pékin
A peine la première pierre posée, le chantier s'arrêtait pour 18 mois sous la pression d'hommes politiques et d'architectes furieux qu'un ouvrage futuriste côtoient la Cité interdite et le Palais du Peuple, à deux pas de la Place Tiananmen.
Ce projet de près de 3 milliards de yuans (près de 300 millions d'euros) est au fil des ans devenu une des cibles préférées de la presse pékinoise. L'effondrement d'une partie du toit du terminal 2E de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle en mai 2004 (quatre morts dont deux Chinois), avait donné du grain à moudre aux détracteurs du projet piloté par ADP (Aéroports de Paris) Ingenierie.
Quelques jours plus tard, les révélations d'une enquête judiciaire sur des soupçons de corruption entourant l'Opéra fournissaient aux médias locaux l'occasion de replacer la controverse à la une de l'actualité.