C'est l'effet mécanique. Quand les prix des intrants augmentent, la répercussion sur le produit fini est systématique. L'industrie de la sidérurgie ne fait pas exception à cette règle. L'augmentation des prix du minerai de fer de 65% sur le marché asiatique, après accords entre le brésilien Vale, numéro un mondial minier, et des sidérurgistes japonais et coréens, n'est pas sans conséquence pour le reste du monde. Les observateurs avaient prédit la répercussion par les aciéristes de cette hausse. En Europe, le groupe ArcelorMittal a donné le la.
Le numéro un mondial de l'acier a annoncé une nouvelle augmentation des prix de ses aciers plats au carbone de 12% à 15%, «en raison notamment de la hausse des matières premières et de l'énergie», s'en défend-on auprès du département commercial du groupe. La goutte qui a fait déborder le vase, c'est sans conteste les accords conclus entre des groupes miniers et sidérurgistes.
Les produits plats, composés essentiellement de la tôle sous forme de plaques, de bobines ou de feuilles. Des produits destinés à l'industrie automobile, navale, mécanique, aéronautique et à la fabrication des appareils électroménagers. Les produits longs (ronds à béton, fil machine, laminés marchands, profilés et barres) vont au marché du BTP, les constructions en charpente, l'industrie de transformation et l'agriculture. Les tubes et tuyaux sont utilisés dans les canalisations, les pipe-lines et les gazoducs.