Scénario catastrophe dans les agences immobilières d'Espagne
Ces seules fermetures auraient entraîné la perte de plus de 100.000 emplois, une estimation qui ne tient pas compte des réductions d'effectifs dans les réseaux d'agences immobilières qui restent en activité.
"La grande majorité de ceux qui ont disparu étaient des commerces qui ne reposaient parfois que sur un téléphone portable", explique-t-il. Les grands réseaux d'agences ont également souffert de la baisse des ventes de biens immobilier et ont réduit la voilure, Fincas Corral ayant fermé en novembre la moitié de ses agences, Tecnocasa 160 des siennes, tandis que Donpiso a conservé ses 360 succursales.
"Il reste encore du ménage à faire", selon Santiago Beana, qui estime "que la correction dans les trois à quatre prochains mois sera plus dure" encore. Transactions en berne, prix hésitants, promoteurs et agences à la peine, l'immobilier espagnol a atterri plus brutalement en 2007 que gouvernement et observateurs ne voulaient le croire au début de l'année.
La plupart des analystes y voient la fin du boom de l'immobilier et de la construction qui a tiré la croissance espagnole pendant une décennie. Ils l'attribuent en partie à la montée des taux de la Banque centrale européenne qui étrangle à petit feu les ménages dans un pays où presque tous les prêts immobiliers sont à taux variable.