Savoir "bien" vendre son entreprise
La deuxième étape est celle de l’évaluation. Là aussi, le travail d’un expert indépendant et objectif peut s’avérer judicieux. Quel est le savoir faire de l’entreprise ? Quelle est sa productivité ? Quelles sont les perspectives de sa clientèle ? Que vaut son patrimoine ? Autant de questions dont les réponses conduiront à une bonne négociation. Dans le BTP, le prix d’une entreprise varie en général entre 1 à 2 fois ses fonds propres soit en principe 5 à 7 fois son résultat net.
Troisième phase importante, la préparation de l’entreprise. Avant la cession, les bons équilibres doivent être réalisés. Celui des postes financiers d’abord. Par exemple, les capitaux propres doivent correspondre à la rentabilité, il faut donc éventuellement réduire ou augmenter le capital et penser à réévaluer correctement les actifs. Côté pratique, il peut être opportun de vendre le matériel amorti ou inutile. En matière sociale, l’organisation du devenir des anciens collaborateurs peut faciliter la cession.
Conduire la mariée à l’autel
L’étape suivante consiste à trouver le repreneur. Il existe pour cela de multiples cabinets, associations ou organisations publiques et privées. Néanmoins, on néglige trop souvent les réseaux de proximité que constituent les notaires, les banquiers les assureurs ou même l’expert comptable de l’entreprise. Cette recherche exige de la patience et de la réflexion car pour être bien conduite il ne faut pas en attendre de résultat avant 6 à 8 mois. Enfin, les deux dernières étapes sont celles de l’examen du candidat à la reprise et de la cession. La connaissance du métier du repreneur, ses qualités, ses motivations ou sa solidité pèsent autant que son offre. Les questions sur le montage qu’il souhaite faire ou ses projets ultérieurs sont également indispensables pour apprécier la valeur de sa candidature. Reste au final, la signature ; une étape ou les professionnels, avocat, notaire ou conseil spécialisé sont incontournables. Dans tous les cas, la lettre d’intention suivie d’un protocole d’accord permettent une approche graduée et plus claire de la cession. Trois grands postes sont à l’origine de la plupart des conflits ultérieurs : le social, les litiges clients et fournisseurs et les écarts apparus dans les actifs comme les stocks, la trésorerie, les comptes clients, les créances… Plus l’entreprise est lisible et plus les risques de conflits sont limités, sachant qu’aujourd’hui, plus personne n’hésite lorsqu’un problème survient, à faire jouer les garanties de passif.
Pour information, Associations des cédants et des repreneurs d’affaires www.cra.asso.fr