Les entreprises expédient chaque année 217 millions de plis recommandés. Une dépense de temps, d'argent et d'énergie considérable. Internet va désormais simplifier les choses…
C’est toujours vrai, dans le monde de l'Internet, ça bouge et ça bouge très vite, même pour La Poste. En effet, les principaux utilisateurs de la missive recommandée que sont les entreprises et l'administration vont voir les contraintes du sacro saint recommandé s’alléger grâce au Net. la Poste a effectivement décidé d'inclure dans ses services la lettre électronique recommandée. Gros avantages : plus d'attente au guichet, possibilité d'envoyer en même temps et à plusieurs destinataires des pièces en nombre, réception quasi instantanée des messages. Les avantages commencent par sa simplicité d'utilisation. Son schéma de fonctionnement est en effet calqué sur celui de la lettre recommandée classique. À quelques différences près : avec le modèle électronique, plus besoin du cachet de la Poste, ce sont des prestataires de services qui réceptionnent, séquestrent et distribuent les plis électroniques.
Autre différence, la lettre recommandée électronique est plus sûre que son aïeule en papier car l'expéditeur est identifié (signature électronique, circuit d'habilitation, souris biométrique, etc.), contrairement à ce qui se passe au guichet de la Poste où jamais l'expéditeur ne prouve son identité. Tout cela est très bien, mais comme toute médaille à son revers, en cas de litige que se passe-t-il ? Là, les avis sont partagés. Selon les uns, la justice reconnaît l'e-mail comme début de preuve. Et en cas de litige, selon la Poste, il est possible de produire une attestation détaillée des correspondances opposables au tiers car celle-ci fait alors office de témoin des échanges.
Dernier point enfin, que faire si l'interlocuteur n'a pas d'e-mail ? Alors là, un peu d’astuce. La Poste a décidé d’en faire preuve en proposant comme solution d’envoyer le pli à un tiers de confiance qui le matérialise en l'imprimant et en le confiant tout simplement… au facteur… le seul, au final, à perdurer, on y revient toujours…