Le président de la Capeb (petites entreprises du bâtiment), Jean Lardin, a estimé mardi sur France Info que la négociation du temps de travail au niveau de l'entreprise était "un non-sens pour les petites entreprises artisanales" et risquait d'y "mettre la panique". Selon M. Lardin, "si on veut créer du trouble, si on veut mettre la panique dans les entreprises, il faut aller dans cette direction" voulue par le gouvernement dans son projet de "réforme du temps de travail", qui remet en cause les 35 heures et est la cible des manifestations syndicales de mardi.
"Dans une entreprise de quatre ou cinq salariés, les salariés ne sont pas armés juridiquement pour pouvoir tenir une discussion, et les employeurs ne sont pas plus armés juridiquement", a-t-il déclaré.
"La négociation dans l'entreprise est un non-sens pour les petites entreprises artisanales", a conclu le président de la Capeb.
La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment rassemble 356.000 entreprises employant moins de 20 salariés, soit 941.000 actifs, dont 697.300 salariés (75.350 femmes) et 75.000 apprentis.