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Les super-héros, des icônes aux demeures épatantes

Publié le 25 septembre 2014

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Coproduite par les Maisons de l’architecture respectives de Nord-Pas de Calais, du Poitou-Charentes et de Haute-Normandie, l’exposition « La maison des superhéros » qui se tiendra d'octobre à décembre, à Lille, invite à lire entre les lignes. En croisant moult illustrations issues de la bande dessinée américaine, des maquettes et esquisses, elle démontre comment les superhéros se révèlent intrinsèquement liés à leur ville.
Les super-héros, des icônes aux demeures épatantes - Batiweb

Les mégapoles des superhéros, un miroir déformant de notre civilisation ? Probablement. Si pour beaucoup les bandes dessinées mettant en scène ces demi-dieux représentent un divertissement certain, moins nombreux sont ceux à déceler leur ancrage avec les problématiques de chaque époque. C'est entre autres ce que tendent à démontrer les Maisons de l’architecture de Nord-Pas de Calais, du Poitou-Charentes et de Haute-Normandie à travers l’exposition « La maison des superhéros ». Elle se déroulera à la Maison de l'architecture et de la ville Nord-Pas de Calais du 14 octobre au 20 décembre 2014.

En croisant moult illustrations issues de la bande dessinée américaine, des maquettes, esquisses et autres produits dérivés tels que des jouets ou des figurines, l'exposition révèle comment la bande dessinée américaine s'est faite le miroir critique de nos cités au XXème siècle. Dès lors, modernité, ville et super-héros, sont intrinsèquement liés.

Les super-héros intraséquement liés à la ville

Intrinsèquement lié à sa ville , le superhéros se crée à l’image de son territoire. Ainsi, lorsqu’elle souffre, il souffre également. Et l’inverse se vérifie. Si le superhéros défaille pour raison personnelle, si son moral tombe, la ville s’effondre avec lui.

La ville est également un ring où s’affronte le bien et le mal, un outil malléable à souhait, récupéré autant par les bons éléments que par les mauvais. Air vicié, canalisations d’eau empoissonnées, égouts abritant des sociétés sécrètes... les mégapoles des superhéros se révèlent donc d’immenses utopies fantasmatiques qui en disent beaucoup sur l'époque dans laquelle elle s'ancre. Gotham City la ville du crime, Metropolis la cité rayonnante de l’exode rural… toutes proposent un reflet de la place de la ville dans notre civilisation et s'imposent alors comme les miroirs déformants de notre époque.

La maison comme sanctuaire

Dans ces mégapoles, les superhéros se fondent un foyer à leur image, c’est à dire un super foyer. Superman, le premier, seul de son espèce égarée sur une planète où personne ne peut le comprendre, construit sa forteresse de solitude au Pôle Nord, telle une maison de campagne où renouer avec ses racines quand le poids de sa condition lui pèse trop.

La Batcave, elle, est le repaire d’un millionnaire obsédé par le crime. Victime du double meurtre de ses parents alors qu’il était enfant, il décide adulte de consacrer sa vie à la guerre contre le crime. Tortueuse et sombre, la Batcave devient peu à peu le musée personnel et le laboratoire scientifique de Batman, adoptant tous les dix ans une configuration nouvelle pour s’adapter à son époque.

Les Avengers, eux, ont élu domicile dans une base sécrète caractéristique de la philosophie Marvel, installée dans un New York fictif perpétuellement en proie aux nouvelles attaques ennemies. Leur manoir se veut également à la pointe de la domotique.

Et ces dernières années, l’énergie verte est au coeur de la reconstruction de la ville. En atteste, Batman dans son dernier film mais aussi Les Avengers ou encore Superman qui, après 70 ans, vient de déplacer sa forteresse de solitude du Pôle nord dans la jungle.

La destruction du foyer, principale menace

L'exposition « La maison des superhéros » s'attache également à monter comment depuis le 11 septembre, le rapport entre la ville, les gratte-ciel et les super-héros s’est encore renforcé. La destruction du foyer se trouve alors plus que jamais la principale menace qui pèse sur le monde.

Pas étonnant alors qu'aujourd'hui tous les films tournés à partir des licences fassent état de cette maison de superhéros, cible des assauts. La bande annonce du dernier Iron Man réserve d’ailleurs un bon tiers de son temps à la destruction de la demeure de Tony Stark, qui est lui même l’architecte du Stark Building, immense tour au milieu de New York, entièrement alimentée à l’énergie verte.

Ex Machina, autre grande bande dessinée post 2001, raconte quant à elle l’ascension politique d’un superhéros qui aurait sauvé l’une des tours jumelles. Il devient Maire de New York, et choisit de se concentrer sur l’action publique.

A. LG
Les Avengers dans la Stark Tower ©MARVEL

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