Le marché "est caractérisé par une diminution de 15% de l'offre et une croissance exceptionnelle du volume des transactions de +25% en un an", selon cette étude réalisée en février. "C'est depuis le début des années 2000 que les investisseurs ont marqué un réel intérêt pour ce type d'immobilier", explique à l'AFP Frédéric Chabrol, président du directoire de Geprim, filiale de Nexity dédiée à la logistique et aux locaux d'activité. Jusque là, ces investissements étaient réservés aux acteurs plutôt professionnels, mais aujourd'hui, ils attirent un public, désireux de diversifier son portefeuille, d'autant plus large que "les taux de rendements ont atteint deux chiffres et plus à partir de 2000", ajoute-t-il et qu'ils tournent aujourd'hui "autour de 6 à 7%".

Avec des "carnets de commandes remplis" et "des bénéfices soutenus", la demande s'est accrue pour des "centres de distribution desservant le marché de détail autour des grands centres urbains", qualifiés de "logistics hotspots", relève King Sturge, conseil en immobilier britannique dans son étude sur le marché des propriétés industrielles. Selon l'étude d'Atisreal, c'est "la dorsale nord-sud qui s'étend de Lyon à Marseille en passant par l'Ile-de-France et Lyon qui concentre les trois quarts de l'offre et des transactions de l'hexagone". "Un important volume d'entrepôts en cours de construction" limite tout "risque de sous-offre", précise-t-on de même source.

C'est depuis le milieu des années 90 que ces locaux très techniques ont évolué pour respecter une réglementation qui n'a cessé de s'affiner en imposant des normes de taille et de sécurisation. Le secteur se divise d'une part en immenses plateformes de 50.000 m2 sur 100 mètres de profondeur, voire plus, divisés en cellules de 6.000 m2 au maximum, situées loin de tout mais proche de réseaux routiers et ferroviaires, et d'autre part de sites de proximité dans des bâtiments plus petits et souvent plus profonds, près des centres urbains.

Ce domaine d'activité affiche aussi, par souci d'image, son respect de l'environnement et du développement durable: on paysage les abords des bâtiments avec plantation d'arbres, bassins et jeux d'eau, tandis que les façades de ces constructions sont confiées à des architectes. Loin des hangars gris et rectangulaires, les nouvelles plateformes, arborent aujourd'hui des couleurs, des grandes baies vitrées et abritent des bureaux. Très exposées, elles deviennent "de véritables vecteurs de communication de l'entreprise" dont elles reprennent les logos, précise M. Chabrol.

Ces plateformes ne se limitent pas au stockage et au transport. La logistique intègre aussi des services: montage, packaging, service après-vente, retour de marchandise ... voire même des bureaux pour la gestion informatique et la comptabilité.