Le toit du Centre Pompidou de Metz s'écroule à nouveau
Conçu par le Japonais Shigeru Ban et le Français Jean de Gastines, le CPM se présente comme trois boîtes à chaussures superposées coiffées d'un toit en forme de chapeau chinois. Ce toit de quelque 8000 m² est constitué par une membrane blanche et étanche à base de fibre de verre et de téflon. Présenté comme une « œuvre de haute couture » par ses architectes, il avait déjà cédé sous le poids de la neige le 5 décembre.
Cette fois-ci, « la toile s'est déchirée sur environ deux mètres au niveau de deux poteaux-tulipes par lesquels sont évacuées la pluie et la neige », a précisé Antoine Fonté, adjoint à la Culture. « L'accumulation exceptionnelle d'une vingtaine de centimètres de neige mouillée en moins de 24 heures est à l'origine de ce nouvel incident », a-t-il ajouté. Entièrement réalisée en bois et composée de modules hexagonaux ressemblant au cannage d'un chapeau chinois, la toiture du CPM épouse une géométrie en courbes et contre-courbes qui enveloppe les différents éléments du bâtiment et les galeries d'exposition.
Des résistances et des fils chauffants auraient dû faire fondre la neige mais ceux ci n'ont apparemment pas fonctionné. « Soit le système a disjoncté, soit il n'est pas assez puissant », a observé l'élu. « Les parties déchirées vont être remplacées. Cela se fait comme le remplacement d'un dé de tapisserie », a encore dit M. Fonté en se félicitant que la charpente n'ait pas bougé d'un centimètre sous l'effet des intempéries de lundi.
B.P (source AFP)