Malgré la jeunesse de son métier, le paysagiste est aujourd’hui un acteur incontournable de tous les projets. Un métier où la sociologie, l’horticulture et le btp se conjuguent avec l’urbanisme.
Dans l’esprit du grand public, le métier de paysagiste se confond encore avec celui d’horticulteur. Pourtant, il est loin le temps ou il suffisait pour réaliser un aménagement de faire appel à un ingénieur horticole, à l’horticulteur local, ou plus simplement à un artisan jardinier. Aujourd’hui, en particulier depuis la loi paysage, l’intervention du paysagiste est une composante à part entière de tout projet d’aménagement. Sa mission commence dès la conception, c’est d’ailleurs en amont des réalisations que sa tâche est la plus importante. Véritable aménageur de l’espace, ses champs d’action sont en fait très diversifiés. Sa responsabilité s’étend en effet de l’étude de l’environnement aux opérations de remembrement, en passant par la création des espaces publics, des zones d’aménagements concertées, de l’environnement autoroutier ou encore à la réhabilitation des friches industrielles. Au regard de ce vaste domaine d’intervention, les opérations à caractère privé sont devenues le plus souvent marginales dans son activité. Pour remplir sa mission, le paysagiste s’appuie sur des connaissances qui vont bien au delà de l’inventaire horticole. La sociologie, l’histoire, la réglementation, l’architecture, l’urbanisme et la technologie du BTP constituent une très large part son menu quotidien. Au nombre de 1 500 sur le territoire français, la plupart des paysagistes diplômés exercent en libéral, les autres sont attachés aux collectivités locales ou territoriales, voire aux grandes entreprises de BTP. Certains exercent aussi dans les grandes structures horticoles. Le plus fréquemment, les paysagistes libéraux sont groupés en agence, une association de moyen qui permet un travail en osmose avec les architectes et un positionnement plus aisé dans les appels d’offres publics. Les paysagistes Conseils de l’Etat sont aujourd’hui au nombre de 85. Ils occupent des postes très prisés, dont le nombre augmente chaque année. Les postes au sein des collectivités sont également en constante augmentation. Actuellement les écoles délivrent en moyenne 150 diplômes par an. Les études sont essentiellement dispensées par 5 grandes écoles, à Versailles, Blois, Angers, Bordeaux et Paris. Certaines universités délivrent également des DESS spécialisés en paysage. Le niveau des diplômes délivrés par ces institutions est celui d’ingénieur. L’accès aux études à lieu après le bac (pro ou général) pour certaines écoles et pour d’autres à bac + 2 après l’obtention d’un BTS ou une année de classe préparatoire. Une fois admis, généralement sur dossier ou sur concours, les étudiants suivent des cycles d’études allant de 4 ans à 5 ans. Le marché, pour les jeunes diplômés est très ouvert. De plus, ceux-ci disposent d’un savoir qui s’exporte facilement en Europe, notamment en Allemagne, en Grande Bretagne ou dans les Pays Bas. Les renseignements peuvent être obtenus auprès de la FFP (Fédération Française du Paysage) à Versailles ou au sein des CIDJ.