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Le marché immobilier sur Paris et en IDF de plus en plus tendu

Publié le 22 mars 2007

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Le marché de l'immobilier à Paris et en Ile-de-France est "encore en train de se tendre", ce qui pourrait entraîner à moyen terme une nouvelle hausse des prix, selon l'Observatoire francilien de l'immobilier du deuxième semestre 2006 présenté mardi par la FNAIM.
"Les prix sont à peu près stabilisés à Paris et en Ile-de-France, mais il n'est toujours pas question de baisse", a estimé la fédération immobilière, ajoutant que le marché "est sain et peu spéculatif: c'est un marché d'utilisateurs".
On peut même "craindre un deuxième tour de vis, avec une nouvelle forte hausse des prix de vente en raison de la structure du marché qui se caractérise par une pénurie marquée de biens et une demande toujours importante", a déclaré lors d'une conférence de presse Jean-Hervé Ruellan, de la FNAIM Paris-Ile-de-France. A Paris, la hausse se poursuit avec une augmentation moyenne comprise 2 et 5% entre le premier et le deuxième semestre 2006, contre 0% à 5% au semestre précédent. Dans le reste de l'Ile-de-France, les prix se stabilisent, notamment dans certaines banlieues où ils avaient flambé. "Mais il s'agit plus d'un effet de pallier que d'un effet de baisse", selon M. Ruellan.

L'année 2006 se caractérise par une forte baisse du nombre de mises en ventes de logements, qui passent d'un indice de 66 en 2005 à 58 en Ile-de-France et de 60,5 à 54,5 à Paris (par rapport à un indice 100 en 1999). "2006 a été la plus petite année depuis 1999 au niveau du nombre de mises en ventes", souligne la FNAIM. Les délais de transaction ont légèrement augmenté, passant de 53 à 55 jours en glissement semestriel, mais "cet allongement reste peu significatif", estime la fédération.

"Les délais de réflexion et les négociations se sont un tout petit peu allongés, mais ceci est dans la normale dans un contexte de marché haussier, qui entraîne une relative prudence des acquéreurs", a indiqué M. Ruellan.

En revanche, le nombre de promesses de ventes continue d'augmenter sur Paris, qui réalise sa deuxième meilleure année depuis 1999, mais ralentit légèrement en Ile-de-France en raison de la "fin du différentiel de prix Paris-IDF qui redonne tout son attrait à la capitale". Concernant les loyers à Paris, la FNAIM constate une quasi-stagnation en raison d'un marché "bridé par l'exigence de solvabilité des locataires, qui entraîne un phénomène de blocage". En revanche, selon la fédération, la "désolvabilisation" des clients n'affecte que peu les ventes, en raison "des effets de revente et de la souplesse des prêts bancaires", sauf sur le marché des primo-accédants.

La FNAIM a une nouvelle fois déploré "l'absence de réflexion et de débats de fond sur la politique du logement dans notre pays" en cette période de campagne électorale, ainsi que "l'inadaptation des infrastructures de transports en Ile-de-France".

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