la Fed sceptique !
De plus, "un certain nombre de facteurs" pourraient maintenir des pressions inflationnistes, notamment le faible taux de chômage, les prix élevés de l'énergie et des matières premières, la dépréciation du dollar et le ralentissement de la productivité, a estimé le comité de politique monétaire (FOMC). Les responsables ont aussi mis en garde contre un dérapage des attentes d'inflation, même si un ralentissement de la hausse des prix est attendu "au cours des deux années à venir". "Plusieurs participants ont souligné qu'il faudrait sans doute maintenir les attentes d'inflation à long terme au niveau actuel ou en dessous pour que l'inflation sous-jacente se modère comme prévu dans les trimestres à venir", note le texte.
La vigilance de la banque centrale sur l'inflation augure mal d'une baisse rapide de ses taux directeurs. Lors de son intervention de deux jours devant le Congrès mercredi et jeudi, le président de la Fed Ben Bernanke a réaffirmé que l'inflation demeurait l'"inquiétude prédominante" et il a mis en garde contre une montée insidieuse des attentes d'inflation -- un scénario à éviter à tout prix car "une fois que cela se produit, il est beaucoup plus difficile de maintenir l'inflation à un niveau bas".
Cependant les responsables de la Fed ont jugé que les risques pesant sur la croissance étaient "plus équilibrés que lors de la réunion de mai". Un renforcement est attendu du côté de l'investissement des entreprises et la contagion des déboires immobiliers au reste de l'économie notamment semble "assez limité". "Les participants ont convenu que le secteur immobilier résidentiel allait sans doute continuer de handicaper la croissance pendant un certain temps, et qu'il représentait le risque le plus important de ralentissement économique", ajoute le compte-rendu. La Fed a à cette occasion rabaissé d'un quart de point ses prévisions de croissance pour 2007 et 2008, comme M. Bernanke l'a annoncé mercredi .