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La crise du "subprime" va aider à la consolidation bancaire

Publié le 05 septembre 2007

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Josef Ackermann, patron de la banque allemande Deutsche Bank, a estimé mardi que la tourmente actuelle traversée par des banques allemandes, conséquence de la crise du "subprime"
aux Etats-Unis, devrait contribuer à la consolidation du secteur.Le système bancaire du pays reste divisé en trois branches --banques privées, banques publiques et caisses d'épargne, et établissements
mutualistes-- très cloisonnées.
"Il y a beaucoup de petites banques, dans un marché fragmenté, ce qui est certainement une raison pour laquelle nous avons eu des conséquences plus grandes" de la crise des prêts immobiliers à risque ("subprime") américains en Allemagne, a argumenté M. Ackermann lors d'un congrès bancaire à Francfort (ouest). La tourmente traversée actuellement peut être "l'occasion de se réunir et de parler" d'une consolidation du secteur, a jugé le Suisse. Les banques peuvent "unir leurs forces, d'une façon ou d'une autre", a-t-il poursuivi, évoquant de possibles coopérations. "Nous en sortirons renforcés", a-t-il assuré.

Deux instituts allemands, la banque publique régionale SachsenLB et le spécialiste du financement aux PME, IKB, ont frôlé la crise suite à des investissements hasardeux sur le marché du "subprime" et n'ont dû leur salut qu'à une intervention massive d'autres banques et caisses d'épargne allemandes. Le patron de Deutsche Bank a salué l'action rapide du gouvernement allemand et des banques au début du mois d'août pour éviter la faillite d'IKB. "Ce travail en commun nous a évité d'importants problèmes", a-t-il jugé.

Le patron de la première banque allemande a également réitéré ses critiques d'une mauvaise gestion de certaines banques dans cette affaire. Des banques "ont pris des risques trop grands" et ont sous-estimé les risques, ce qui est "un comportement un petit peu inquiétant", a-t-il estimé. Il ne s'agit pas de rejeter la faute sur les agences de notation financière ou sur les hedge funds, qui "ne doivent pas être diabolisés", a-t-il averti, tout en estimant qu'un contrôle accru de ces derniers serait "judicieux". Un renforcement de la régulation des banques, qui est actuellement discuté, n'est en revanche pas une solution aux yeux du Suisse.

Pour autant, M. Ackermann s'est montré confiant concernant les perspectives pour l'économie allemande. "L'Allemagne reste sur le chemin de la croissance" et "il n'y a pas de raison de paniquer", a-t-il souligné. De même, il s'est montré confiant concernant la position de Deutsche Bank, faisant valoir qu'elle n'avait "pas de problème de liquidités".

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