La crise du "subprime" va aider à la consolidation bancaire
aux Etats-Unis, devrait contribuer à la consolidation du secteur.Le système bancaire du pays reste divisé en trois branches --banques privées, banques publiques et caisses d'épargne, et établissements
mutualistes-- très cloisonnées.
Deux instituts allemands, la banque publique régionale SachsenLB et le spécialiste du financement aux PME, IKB, ont frôlé la crise suite à des investissements hasardeux sur le marché du "subprime" et n'ont dû leur salut qu'à une intervention massive d'autres banques et caisses d'épargne allemandes. Le patron de Deutsche Bank a salué l'action rapide du gouvernement allemand et des banques au début du mois d'août pour éviter la faillite d'IKB. "Ce travail en commun nous a évité d'importants problèmes", a-t-il jugé.
Le patron de la première banque allemande a également réitéré ses critiques d'une mauvaise gestion de certaines banques dans cette affaire. Des banques "ont pris des risques trop grands" et ont sous-estimé les risques, ce qui est "un comportement un petit peu inquiétant", a-t-il estimé. Il ne s'agit pas de rejeter la faute sur les agences de notation financière ou sur les hedge funds, qui "ne doivent pas être diabolisés", a-t-il averti, tout en estimant qu'un contrôle accru de ces derniers serait "judicieux". Un renforcement de la régulation des banques, qui est actuellement discuté, n'est en revanche pas une solution aux yeux du Suisse.
Pour autant, M. Ackermann s'est montré confiant concernant les perspectives pour l'économie allemande. "L'Allemagne reste sur le chemin de la croissance" et "il n'y a pas de raison de paniquer", a-t-il souligné. De même, il s'est montré confiant concernant la position de Deutsche Bank, faisant valoir qu'elle n'avait "pas de problème de liquidités".