A l'origine, le changement d’heure a été mis en place pour économiser de l'énergie et lutter contre le réchauffement climatique. Malgré la multiplication d'appareils à forte efficacité énergétique, ce dispositif garde aujourd’hui encore toute sa pertinence. Le gain sur l’éclairage obtenu en 2009 grâce au changement d’heure est de l’ordre de 440 GWh : "l’équivalent de la consommation en éclairage d’environ 800.000 ménages", écrit l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) sur son site. L’émission de 44.000 tonnes de CO2 a ainsi été évitée.

De fait le gain sur l’éclairage diminue à cause de l’introduction progressive de lampes basse consommation, d'éclairages publics synchronisés sur la nuit "solaire". Les économies d’énergie dûes au régime d’heure d’été persisteront pourtant à l’horizon 2030, même si le gain aura encore diminué de par "des technologies d’éclairage toujours plus performantes dans l’habitat. Il devrait alors atteindre 340 GWh," note l'agence.

Pour ce qui est du chauffage et de la climatisation, "un gain de 130 GWh pourrait être attendu en 2030" mais seulement si "des systèmes de régulation automatique - thermostat ou régulation horaire" sont installés. "En tenant compte de ces données, on estime qu’en 2030, la réduction globale des émissions due au changement d’heure pourrait être de 70.000 à 100.000 tonnes de CO2", ajoute encore l'Ademe.

* Etude réalisée par Energies Demain sur « L’impact du changement d’heure ».

Laurent Perrin