L'avenir de la maison connectée, pas si radieux que ça ?
Malgré cette effervescence, l'avenir de ce marché semble plus que jamais incertain. L'auteur de l'étude, Flavien Vottero, dresse en effet deux prévisions contradictoires. Dans le premier cas, positif, le marché doublerait entre 2014 à 2017 pour s'établir à 300 millions d'euros.
Dans le second cas, plus catastrophique, les objets connectés ne seraient vus que comme de simples gadgets, peinant à convaincre les Français de leur réelle utilité. Ce marché n'augmenterait alors que de 5 % dans les deux années à venir, à 180 millions d'euros.
Des pistes pour dynamiser le marché
Un effet quitte ou double qui pourrait affoler plus d'un acteur oeuvrant sur le marché de la domotique, si l'auteur de l'étude ne donnait pas quelques pistes pour dynamiser le marché.La première est de parvenir à développer des équipements véritablement innovants, en lien direct avec le quotidien du consommateur et de les adosser à l'image d'une grande marque de l'électronique (tablette, téléphone).
Ensuite, l'auteur propose de se saisir de la question du vieillissement de la population et des personnes dépendantes. En effet, en 2030 les plus de 60 ans représenteront 41 % de la population française selon l'Insee, ce qui ouvre d'importantes perspectives pour l'aide au maintien des personnes à domicile.
Enfin, le soutien des professionnels de l'immobilier et des constructeurs de maisons individuelles est indispensable pour promouvoir le secteur. En 2012, un syndicat professionnel représentatif de la domestique (FFD) a été créé, notamment pour mener cette mission.
Malgré toutes ces pistes, les acteurs de la maison connectée devront aussi faire face à une concurrence grandissante, notamment celle des opérateurs de télécommunications et surtout des géants du web.
Le paysage du marché de la domotique devrait donc encore évoluer au fil du temps. Sera-t-il toujours reconnaissable à l'horizon 2017 ? Rien n'est moins sûr…
C.T