Hugo Chavez adopte le décret de nationalisation des cimenteries
Le décret, paru au journal officiel, prévoit la transformation des filiales de ces groupes en "entreprises publiques", l'Etat détenant une part minimum de 60% du capital. L'activité de ces cimenteries est déclarée d'"utilité publique" et d'"intérêt social".
En avril, le président vénézuélien, Hugo Chavez, avait annoncé le passage dans le giron de l'Etat de l'industrie du ciment. Le gouvernement a depuis entamé des discussions avec les filiales étrangères afin de racheter leurs parts. M. Chavez a justifié jeudi le décret de nationalisation des cimenteries face à la pénurie de logements. Cette mesure permettre de "produire la plus grande quantité de ciment possible et l'envoyer dans les quartiers" pauvres, a-t-il déclaré.
"C'est notre peuple qui va résoudre ce problème, pas les entreprises privées. Les entreprises privées, nous les acceptions aussi, mais pas dans ce cas", a poursuivi le chef de l'Etat, qui a aussi entériné il y a quelques semaines la nationalisation du groupe sidérurgique argentin Sidor.
Bête noire des Etats-Unis en Amérique latine, M. Chavez, qui prône un modèle socialiste de l'économie, avait lancé l'an dernier un vaste programme de nationalisation dans le secteur du pétrole, des télécommunications et de l'électricité.