Des chômeurs suisses employés sur un chantier français
Des chômeurs genevois vont être employés sur le chantier de l'autoroute A41 entre Annecy et Genève, ont indiqué mardi les autorités du canton suisse, plus habitué à l'afflux de travailleurs frontaliers français.
La venue de nombreux travailleurs français dans les cantons de Genève et Vaud, attirés par des salaires plus élevés, est même régulièrement source de polémique en Suisse romande.
Le salaire fourni par Bouygues sera le même pour les travailleurs français et suisses. Mais une partie des chômeurs de Genève percevront des indemnités versées par l'Office de l'emploi susceptibles de compenser la perte de revenus par rapport aux indemnités chômage. "Nous avons un système qui marche très bien en Suisse dont le but est de pousser les gens à travailler, même en acceptant une activité moins bien rémunérée que leur activité précédente", a expliqué Jean-Paul Vergères.
Ainsi, si le salaire proposé par Bouygues est inférieur aux indemnités de chômage perçues en Suisse, calquées sur le dernier salaire, l'Office de l'emploi complètera la différence. "Le but est aussi de former des personnes peu ou pas qualifiées en génie civil pendant deux mois", selon Jean-Paul Vergères. Le chantier devrait se terminer fin 2008.
Un accord entre la Suisse et l'UE sur la libre circulation des personnes permet depuis le 1er juin 2002 aux ressortissants européens de s'installer librement en Suisse et d'y accéder à un emploi. Cité par la Tribune de Genève, le député-maire de Divonne, Etienne Blanc affirme avec otpimisme que "l'espace régional se construit. La concurrence effrénée sur le marché du travail n'est pas inéluctable".