Déontologue, un nouveau métier dans le BTP
Des frontières floues
Le respect de l'éthique, malgré la diffusion de chartres et de procédures, n'est cependant pas toujours facile. Dans un environnement où les législations se complexifient, les frontières deviennent aisément floues entre les tolérances, les pratiques et les règles, surtout dans les domaines commerciaux, financiers voire sociaux. C'est notamment le cas des entreprises, petites ou grandes, qui entretiennent des relations commerciales avec les services publics. Après les groupes les plus importants, ce sont donc à leur tour les entreprises moyennes du BTP qui se montrent candidates à l'intervention ponctuelle des chargés d'éthique. Une tendance émergente à laquelle les grands cabinets de consultants essaient difficilement aujourd'hui de répondre. L'objectif en effet n'est pas de s'acheter une conscience à peu de frais. Selon Daniel Aucouturier, ancien secrétaire général de la FNTP, le candidat "doit être suffisamment avancé dans sa carrière, presque intouchable, disposer d'une forte légitimité professionnelle pour s'imposer aux équipes, avoir l'oreille du dirigeant, posséder un excellent relationnel et une bonne communication". Autant de qualités qui font de lui une perle rare, difficile à trouver.
Mais le marché, comme la nature à horreur du vide. La fonction de déontologue chargé d'éthique devrait donc à court terme trouver sa place dans le BTP comme elle l'a déjà fait dans d'autres secteurs comme l'armement ou la pharmacie.