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Compenser la hausse des taux des crédits immobiliers par l'allongement de la durée des prêts ... Et de l'aspirine !

Publié le 25 juillet 2007

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L'allongement de la durée des prêts aux particuliers a permis de compenser la hausse des taux des crédits immobiliers, permettant ainsi une stabilité des mensualités.A la fin du deuxième trimestre, le taux moyen des prêts immobiliers (hors
assurance) était de 4,08%, contre 3,97% au premier trimestre et 3,89% à la fin de l'année 2006. Il est désormais revenu à ces niveaux de la fin 2003, selon l'étude.
Compenser la hausse des taux des crédits immobiliers par l'allongement de la durée des prêts ... Et de l'aspirine ! - Batiweb
"Les conditions de crédit restent à niveau depuis plus de 18 mois et le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté n'a quasiment pas bougé, voire légèrement diminué, depuis fin 2005", a expliqué Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X-Nanterre et auteur de cette étude avec Crédit Logement et le CSA. Plus de 60% des prêts sont aujourd'hui consentis à un taux supérieur à 4%, contre 8,4% en 2005. Inversement, moins de 4% des prêts sont à un taux inférieur à 3,50%, contre 45% en 2005.

"Le mouvement de remontée des taux est absorbé par l'allongement des durées de crédit", explique M. Mouillart. La durée moyenne d'un crédit immobilier s'est établie au deuxième trimestre à 221,4 mois (18 ans et demi), soit un an de plus qu'il y a un an (210,5 mois au deuxième trimestre 2006). L'Observatoire constate également que près de 65% des prêts accordés sont désormais d'une durée supérieure à 20 ans. Cela ne concernait que 47% des prêts en 2005 et 30% en 2003.

Par ailleurs, l'étude montre que le coût relatif d'un achat immobilier a augmenté nettement au deuxième trimestre. Il s'est établi à 3,92 années de revenus, contre 3,85 années le trimestre précédent. Au premier trimestre 2002, il était de 2,9 années de revenus. "Il y a certes eu un ralentissement de la hausse des prix, mais aussi, dans le même temps, un ralentissement de la hausse des revenus des ménages" concernés par un achat immobilier, a expliqué M. Mouillart.

Selon lui, cela s'explique par le retour de ménages à revenus plus modestes sur le marché (grâce notamment à la réforme en 2005 du prêt à taux zéro) et par l'attentisme des ménages aux revenus les plus élevés constaté jusqu'en juin 2007.

Depuis cette date, les ménages les plus aisés semblent se pencher à nouveau sur le marché de l'immobilier, ce qui, selon M. Mouillart, "pourrait avoir un impact sur le marché et sur les prix si cela se confirme."

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