Chi va piano, va sano ... Bon, mais pour notre secteur cela donne quoi ?
Sur l'ensemble du territoire, la Fnaim (Fédération nationale de
l'immobilier) note au deuxième trimestre 2007 une hausse de 5,5% des prix des logements anciens par rapport à la même période l'an dernier.
"Il n'y a pas de chute des prix, mais ça augmente un peu moins vite", a expliqué Catherine Carely, responsable de la conjoncture immobilière à la Chambre des notaires. Même diagnostic au plan national, René Pallincourt, président de la Fnaim, jugeant que la hausse des prix au deuxième trimestre, (+2% après un premier trimestre stable), ne remettait pas en cause "les évolutions modérées constatées depuis plus de six mois maintenant".
A Paris, le prix moyen au m2 pour l'achat d'un appartemment ancien s'établit au premier trimestre à 5.867 euros. Le 6e arrondissement est le premier à franchir la barre des 9.000 euros le m2 (9.003), alors que seuls le 19e et le 20e restent sous le seuil des 5.000 euros le m2 (4.591 et 4.927 respectivement). Les arrondissements les plus dynamiques sont le 5e, le 6e, le 8e et le 16e, avec des hausses de prix supérieures de plus de deux points à la moyenne parisienne. Quatre appartements ont passé la barre des 20.000 euros le m2, le record ayant été atteint par un bien situé rue de Grenelle (7e) à 24.990 euros/m2.
Selon Gilles Oury, notaire à Paris, les statistiques sur cinq ans "montrent que ce sont les quartiers les moins chers qui ont le plus augmenté", suivant ainsi un phénomène de rattrapage. Les quartiers de la Goutte d'Or et de La Chapelle, dans le 18 arrondissement, ont ainsi vu leur prix augmenter de 144 et 132% respectivement en cinq ans. Sur la petite et la grande couronne, les notaires ont également noté un fléchissement de la hausse des prix. Ils ont cependant signalé qu'ils avaient noté une activité "un peu plus soutenue" en avril 2007 par rapport à avril 2006, à Paris et en région parisienne. La Chambre des notaires a également rappelé que le marché de l'ancien restait le moteur du marché immobilier francilien avec plus de 90% des transactions.
Les ventes d'appartements neufs ont baissé de manière très importante au premier trimestre, de 18,1% à Paris, 23,1% en petite couronne et 29,5% en grande couronne par rapport au premier trimestre de 2006. Cette baisse se retrouve aussi sur le segment des maisons neuves avec des ventes en baisse de 15,6% en Ile-de-France. "Le marché du neuf est un marché en pénurie. Il est temps que les pouvoirs publics se mettent à peser sur l'offre, le marché de l'ancien n'étant pas extensible", a déclaré Michel Fremeaux, notaire en région parisienne. Les professionnels déplorent notamment "le frein" que constituent les élections municipales de 2008 pour obtenir des permis de construire.