En trois ans nous avons toujours été en bon terme avec notre propriétaire. Il y a un peu moins de trois mois nous avons cordialement signifié la fin de notre bail. Le propriétaire est alors passé avec un ami à lui spécialiste en immobilier, pour voir l'état général de l'appartement et commencer à activer la suite, c'est-à-dire la reprise par un autre locataire pour ne pas qu'il perde un mois de loyer. On sait que la période n'est pas la mieux choisie mais sur Paris, trouver locataire n'est pas une dure affaire. Jusqu'ici tout va bien.

En déplacement pendant quelques jours, mon propriétaire me propose au téléphone de faire quelques légers travaux. Je n'y vois pas d'objection et j'accepte même de le lui laisser quelques jours de plus après notre retour pour qu'il puisse aller au bout des travaux dans les meilleures conditions possibles. Le deal est le suivant : 250€ restent à notre charge (au lieu de 500 prévus initialement) et il dispose de l'appartement jusqu'au dimanche soir.

Il m'appelle samedi pour demander deux jours supplémentaires, pour tout terminer "dans la lancée". Je lui réponds pourquoi-pas mais lui demande d'attendre ma confirmation dans le week-end, le temps d'en parler à mon amie et nos familles respectives. Sans nouvelles de lui, nous décidons de passer à l'appartement déposer des cartons en vue d'un proche déménagement. Et là quelle surprise de trouver, un dimanche soir à 20 heures, deux ouvriers sur le départ et un autre encore en train de travailler sur le carrelage et le bac à douche de notre salle de bain, sa compagne assise sur la cuvette des WC à l'attendre bien sagement, les yeux rivés sur son téléphone.

Bérézina

Nous commençons alors à comprendre que le propriétaire s'est lancé dans des travaux d'envergure. Qu'il ne s'agit plus seulement de refaire un peu de peinture et changer des fenêtres comme annoncé mais de casser toute la salle de bain (carrelage, douche) et la cuisine (paillasse, robinetterie, peinture des murs...), sans compter la peinture de tous les murs (même ceux qui étaient en très bon état). Et tout cela dans un appartement habité, avec ce que cela pose comme problème d'encombrement et de possibles dégâts matériels (tâches de peinture sur les vêtements et autres effets personnels).

Par téléphone nous avons tout juste réussit à négocier l'annulation de notre participation aux travaux et le retour intégral de notre caution sans condition. Un accord à confirmer par écrit. Nous avons pris des photos et ouvert un dossier juridique auprès de notre assureur au cas où cela tournerait au vinaigre...

Questions : un propriétaire a-t-il le droit de faire des travaux en vue d'une relocation alors que les occupants actuels n'ont pas encore quitté les lieux ? Plus simplement, les frais de travaux dus à l'usure reviennent-ils au locataire, ne serait-ce qu'en partie ? Cette situation est-elle courante ?!

Un locataire désabusé