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Allemagne : les inquiétudes du secteur financier pour la croissance augmentent

Publié le 20 septembre 2007

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Les acteurs du secteur financier allemand se sont montrés plus pessimistes pour l'économie en septembre, craignant que la crise des crédits à risque aux Etats-Unis se répercute sur l'économie réelle, selon des chiffres de l'institut ZEW publié mardi.

L'indice de l'institut de Mannheim (sud-ouest), qui compile les attentes du secteur financier pour l'économie allemande à six mois, a fortement décroché, lâchant 11,2 points pour tomber à -18,1 points.
Ce recul n'est pas une surprise, mais les analystes interrogés par l'agence d'informations financières Thomson Financial News espéraient un peu mieux, avec un indice à -17 points. Le ZEW n'a cessé de reculer depuis quatre mois et il est passé en août dans le rouge pour la première fois depuis janvier, ce qui signifie que les experts tablent à présent sur un ralentissement de la croissance.

Il avait déjà été victime des inquiétudes liées à la crise du "subprime" aux Etats-Unis et à leurs conséquences pour l'économie. Ces craintes se sont encore renforcées en septembre. Ce deuxième fort recul d'affilée depuis l'éclatement de la tempête sur les marchés financiers cet été montre que les experts "n'excluent pas un débordement de la crise sur la conjoncture allemande", commente l'institut.

"En particulier, l'attente d'un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis devrait miner les perspectives d'exportation pour les entreprises allemandes", ajoute-t-il.

L'euro fort pèse également sur le moral du secteur financier et les banques, les assurances et le BTP sont les premiers à pâtir de toutes ces inquiétudes, relève l'institut. Les experts se montrent également moins confiants concernant la situation actuelle: cette composante a reculé de 5,8 points à 74,4 points.

"L'inquiétude croissante et la perte de confiance due à la crise peut avoir un impact négatif sur la dynamique de la conjoncture", même si les fondamentaux de l'économie restent bons, avertit le président du ZEW, Wolfgang Franz, cité dans le communiqué.

Pour autant, "le ZEW n'est pas le signal infaillible d'une récession à venir", rassure Christoph Weil, analyste chez Commerzbank, ce baromètre étant traditionnellement très volatil.

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