Un technocampus sur les matériaux composites ouvre ses portes
D'un coût de 80 millions d'euros, ce projet est le fruit d'un partenariat public/privé avec notamment 22,6 millions d'euros de fonds privés (Airbus/EADS et Cetim), 14,3 millions d'euros du Feder (Fonds européen) et 12,3 millions d'euros de la région Pays de la Loire, maître d'ouvrage. Les matériaux composites sont notamment utilisés dans l'aéronautique (ils composent 30% de la masse architecturale de l'A 380), mais aussi dans la construction navale, automobile ou encore ferroviaire. Ils sont fait de fibres (le carbone) et de résines (le polymère). Ces fibres peuvent être issues du verre, du carbone ou de l'aramide comme le kevlar.
Par rapport aux matériaux métalliques traditionnels, les matériaux composites sont légers, solides, résistants, faciles à mettre en forme et non corrosifs. Ils ne nécessitent aucun usinage, leur capacité de mise en forme permet d'optimiser la matière et on peut orienter les fibres sur les efforts recherchés. Enfin, on peut intégrer des fonctions dans le matériau : on peut par exemple dès la mise en forme, prévoir le passage d'un fluide, ce qui évite d'insérer plus tard un tuyau qui pourrait fragiliser la pièce. A résistance égale, une pièce en carbone est cinq fois plus mince et dix fois moins lourde qu'une pièce en acier.
Bruno Poulard