Trois mesures pour sauver la filière photovoltaïque
Le président du groupe Solaire de France, entreprise spécialisée dans le photovoltaïque résidentiel, est inquiet « le photovoltaïque français va s'écrouler. (…) Pour l'entreprise que je dirige, ce sont 600 emplois qui sont directement menacés », écrit-il dans une lettre ouverte, appelant « à l'aide » Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.
La baisse du niveau de raccordement du parc photovoltaïque (- 45 % en 2013) et les pertes d'emplois (43 % d'emplois perdus depuis 2010, selon la Cour des comptes) témoignent des difficultés du secteur.
Le géant de l'énergie fossile EDF mis en cause
Le président de Solaire de France, accuse notamment le « géant de l'énergie fossile » EDF, de définir le tarif de raccordement de manière discrétionnaire : « il a quintuplé sans raison, passant de moins de 500 euros à plus de 2500 euros dans certain cas, pour une prestation restée rigoureusement identique ».
Pour « sortir de notre dépendance à l'égard d'un acteur qui n'a de cesse de nous affaiblir », David Haïun suggère trois mesures à Ségolène Royal :
- donner la possibilité aux installateurs de poser des compteurs photovoltaïques, « pour rendre plus efficace, plus raide et moins coûteux le processus d'installation » ;
- geler pour un an le tarif de rachat de l'électricité solaire, « seule manière de garantir un cadre stable pour la filière » ;
- réintégrer le photovoltaïque au CIDD (Crédit d'Impôt Développement Durable).
Sur ce dernier point, le président de Solaire France précise, « le gouvernement a choisi d'exclure du CIDD les travaux d'équipement photovoltaïque quand tous les autres travaux de rénovation thermiques sont restés concernés. Ce faisant, notre filière a encore été décrédibilisée ». Et de conclure : « Le photovoltaïque ne serait-il plus une énergie renouvelable ? »
C.T
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