Travaux publics : 1 emploi sur 5 disparaîtra sans action de l'Etat
Il s'agit d'une démarche commune inédite chez les différents syndicats patronaux et de salariés pour défendre l'activité des travaux publics. La Fédération nationale des travaux publics (FNTP), la fédération Scop BTP (qui représente les coopératives) et les syndicats CFTC, CFDT, CFE-CGC et Force ouvrière (FO) co-signent un communiqué où ils dénoncent la « politique de la chaise vide » du gouvernement.
« L'Etat doit exercer son rôle de stratège en garantissant la qualité des infrastructures et la sécurité des usagers, pour préserver l'emploi et renforcer l'attractivité du pays », font valoir ces organisations.
Compensation pour l'abandon de l'écotaxe
Elles attendent notamment une « compensation pérenne de la perte de ressources liée à l'abandon de l'écotaxe », des « moyens pratiques pour que les collectivités locales continuent à financer leurs infrastructures » et une « accélération des projets d'infrastructures reliant les territoires des futures grandes régions ».
Car, « en l'absence de mesures correctrices et volontaristes, le constat partagé par les partenaires sociaux des Travaux Publics est que le secteur entre durablement en récession, et c'est un emploi sur cinq qui va disparaitre », s'alarment ces organisations. 60 000 emplois seraient ainsi menacés.
Négociations en cours
Les partenaires sociaux des travaux publics, un secteur qui dépend à 70% de la commande publique, ont entamé le 6 mai dernier une négociation dans le cadre du Pacte de responsabilité.
Mais ne pouvant prendre d'engagements en termes d'emplois faute de « visibilité sur le financement des infrastructures du pays », ils auraient souhaité une concertation tripartite, associant l'Etat. Ce dernier n'a cependant pas donné suite, malgré la gravité de la situation économique et sociale du secteur.
C.T (avec AFP)
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