Travaux de haute voltige sur le pont Confluences à Angers
Comment assurer l’équilibrage précis et la stabilité d’une travée suspendue de 149 m de long supportée par un arc métallique et 21 paires de suspentes ? Tel est le défi auquel ont été confrontés les ingénieurs de Baudin Chateauneuf lors de la réalisation du nouveau pont qui franchit la Maine à Angers. L’ouvrage, qui fait au total 293 m de long de culée à culée sur 17 m de large, doit supporter les deux voies de circulation du nouveau tramway, ainsi que deux trottoirs piétons. Ce nouveau pont, appelé Confluences, est mis en service fin 2010.
Pont de Wheatstone
"Chaque paire de suspentes est mise sous tension par un système de vérinage, et nous ne connaissions pas la tension réelle présente dans chacune des 42 suspentes au cours de l’opération. Nous avons donc fait appel au Cetim pour instrumenter les suspentes dans un temps particulièrement court, une quinzaine de jours", explique Yoann Urban, responsable d’affaires chez Baudin Chateauneuf.
Afin de contrôler la tension exercée, la surface de chacune des suspentes a été décapée localement pour y coller des rosettes de jauges de déformation montées en pont de Wheatstone. La mise en œuvre a nécessité la préparation au Cetim de plus de 500 m de câbles, puis le raccordement des jauges à la centrale d’acquisition, elle-même reliée à un PC. Une interface graphique a été développée afin que les équipes de Baudin Chateauneuf puissent contrôler, en temps réel, le réglage des efforts dans chaque suspente, au fur et à mesure de l’avancement de leur ouvrage.
Contrôler les tensions
Il a été ainsi possible de garantir la répartition correcte des efforts tout le long du pont, en adéquation avec le calcul de structures exécuté au moment de la conception. Grâce à l’enregistrement de ces efforts, la traçabilité des réglages a pu être assurée continûment. Dans une seconde phase, le système d’acquisition du Cetim doit permettre à Baudin Chateauneuf de contrôler les tensions dans chacune des suspentes lors de l’implantation des superstructures du pont. Le poids de celles-ci (rails du tramway, trottoirs, etc.) équivaut à deux fois le poids en place lors des premières mesures.
L.P