Retards à l'allumage pour le groupe Eiffage
Grand amateur d'opéra, M. Roverato a annoncé vendredi lors d'une conférence de presse que son groupe allait accorder, au titre du mécénat, 1 million d'euros pour la réfection de la façade ouest de l'Opéra de Paris. Avec un appel d'offre évalué entre 7 et 8 millions d'euros, ce projet s'inscrit dans les 1.000 chantiers retenus par le plan de relance de l'économie.
Moins réjouissant, l'achèvement de l'autoroute A65 entre Pau et Langon pourrait avoir un peu de retard. Les travaux ayant commencé en juillet 2008 au lieu de janvier, et les conditions atmosphériques de l'hiver actuel, expliqueraient ce délai, notamment pour la partie sud de l'ouvrage, a indiqué M. Roverato. Un contrat de concession à 1,2 milliards d'euros, dont 65% pour Eiffage, l'A65 doit mettre Bordeaux à deux heures de Pau fin 2010.
Retards sur la LGV espagnole
En Espagne, "un accord d'indemnisation est intervenu" pour compenser le retard pris par le tronçon Figueras-Barcelone de la future ligne à grande vitesse entre Paris et Barcelone. La date de mise en service de la LGV est toutefois repoussée à 2012 au lieu de 2009. Dans ce pays, le groupe a prévu de supprimer 120 postes en Catalogne dans le secteur de la construction et 100 autres dans le secteur routier de la région de Madrid.
Malgré tout cela, le carnet de commande pour 2009 se maintient à un haut niveau et le groupe envisage une progression maîtrisée de son chiffre d'affaire consolidé à 13,7 milliards d'euros. En 2008, Eiffage a dégagé un bénéfice net de 301 millions d'euros.
M. Roverato a annoncé vendredi accorder à ses 55.000 salariés en France un intéressement exceptionnel au titre de l'année 2008. Ce geste intervient alors que les salariés d'Eiffage, dont 98 % sont actionnaires du groupe, ont vu le cours du titre divisé par deux en un an. "L'idée est de soutenir le pouvoir d'achat et de maintenir le moral des troupes à un moment où la conjoncture est difficile", a expliqué le pdg au Figaro. L'actionnariat salarié représente près de 30 % du capital d'Eiffage. Son rachat par les salariés en 1989 avait permis à l'ex-Fougerolle de résister à l'assaut de la Compagnie générale des eaux. |
Laurent Perrin