Réforme d'Action Logement : les salariés, inquiets pour l'emploi, se mobilisent
Les CIL (Comités Interprofessionnels du Logement), les organismes qui collectent la cotisation des entreprises, avaient déjà été ramenés à vingt en 2012, contre 125 auparavant. Ils vont se fondre dans les futurs pôles régionaux d'Action Logement. « Cette annonce a mis les salariés et leurs représentants devant le fait accompli, sans consultation ni information préalable », dénonce une « coordination de représentants de CE issus du monde du 1% Logement », dans une lettre aux salariés.
Après s'être réunie pour la première fois le 27 avril, cette coordination a décidé de se mobiliser afin de « défendre au mieux les intérêts des plus de 3.000 salariés impactés », sur les quelque 12 000 que compte Action Logement. « Un premier rendez-vous de mobilisation est fixé le 3 juin prochain, à l'occasion de l'assemblée générale de l'UESL-Action Logement », selon ce courrier. Ce rassemblement, auquel sont appelés tous les salariés des CIL, se tiendra probablement devant le siège parisien d'Action Logement.
Financer le logement social et intermédiaire
La réforme d'Action Logement est nécessaire car le dispositif existant, « peu lisible et peu équitable, bénéficie surtout aux salariés des grandes entreprises, et est relativement contesté sur son efficience », a estimé son président, Bernard Gaud. Elle se fera « sans casse sociale, c'est-à-dire sans licenciements », a-t-il assuré le 10 avril.
Obligatoire depuis 1953, la participation des employeurs à l'effort de construction (Peec) est une contribution au financement de la résidence principale des salariés, versée par les entreprises de plus de 20 salariés. Equivalente à 1% de leur masse salariale à l'origine, elle a été ramenée à 0,45% en 1992. Les fonds de la Peec vont notamment financer le logement social et intermédiaire à hauteur de 5,9 milliards d'euros d'ici 2019.
(Avec AFP)