Plusieurs contrats attribués pour le « super égout » londonien
Ce mégaprojet de renforcement et de modernisation du réseau d'égouts de la capitale britannique, permettra d'éviter le déversement des eaux usées non traitées dans la Tamise.
« L'annonce (…) nous permet d'avancer finalement dans la modernisation du système d'égouts vieillissant de Londres. Au XXIe siècle, la ville la plus dynamique du monde ne devrait pas avoir un fleuve pollué par les égouts à chaque fois qu'il y a des pluies importantes », a déclaré Elizabeth Truss, la ministre de l'Environnement.
Vinci pour la section Est
Dans la foulée, Thames Water a annoncé les contrats pour trois sections du tunnel. La section ouest a été attribuée à la coentreprise regroupant les groupes britanniques de construction et de génie civil BAM Nuttall, Morgan Sindall et Balfour Beatty. Selon ce dernier, le contrat attribué au trio atteint une valeur de 416 millions de livres (573 millions d'euros).
La section centrale - qui est aussi la plus longue - a été confiée à la coentreprise de l'espagnol Ferrovial et du britannique Laing O'Rourke, qui estime le contrat à 746 millions de livres (un peu plus de 1 milliard d'euros). « Avec une longueur totale de 12,7 km, cette section est la plus longue du tunnel », a précisé Ferrovial dans un communiqué. « Le contrat porte également sur la construction de huit puits d'une profondeur de 42 à 62 mètres et de six tunnels de connexion », a ajouté la société espagnole.
Enfin, la section est du tunnel a été attribuée au britannique Costain (40%) avec les français Vinci Construction Grands Projets (40%) et Bachy Soletanche (20%), une autre filiale de Vinci.
Costain a évalué le contrat à 605 millions de livres (833 millions d'euros) pour la coentreprise. Pour les deux filiales de Vinci, ce projet est la suite du Lee Tunnel qu'elles construisent actuellement à l'est de la capitale britannique depuis janvier 2010.
Le lot emporté par Vinci porte plus particulièrement sur la construction de deux sections de tunnel, un tunnel principal de 5,5 km et un deuxième de 4,6 km, situés entre 45 et 65 m de profondeur.
9 000 emplois attendus
Le projet comprend également la réalisation de cinq puits de grandes dimensions, des travaux maritimes dans la Tamise, des structures de connexions avec le système existant de collecte des eaux et des lots électromécaniques.
Selon le gouvernement britannique, le projet d'une valeur de 4,2 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) doit générer plus de 9 000 emplois.
Une phase d'optimisation doit débuter « immédiatement » et le démarrage des travaux sur site est prévu courant 2016, pour une livraison en 2023, précise Vinci.
C.T (avec AFP)
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