La baisse des ventes a été particulièrement marquée à partir de la mi-septembre, a noté Christian Louis-Victor, le président de l'UMF, au cours d'une conférence de presse. Elle a cependant été moins prononcée pour le secteur diffus (-23%) que pour celui de la promotion, a-t-il rappelé, qui a connu une chute historique de 40% en 2008. De leur côté, les mises en chantier accusent un recul de 15,7%. Le nombre de ventes brutes de maisons individuelles "en diffus"*, c'est-à-dire hors du secteur de la promotion enregistre un tassement de 23% par rapport à 2007. La décrue est variable selon les régions, atteignant -30% et -37% en Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d'Azur, et seulement -12% et -17% en Languedoc et dans le Sud-Ouest, selon les tendances dégagées par l'UMF.

« On est en train de se refabriquer une crise du logement pour dans deux, trois ans », a estimé M. Louis-Victor. L'UMI souligne toutefois la capacité de rebond du marché de la maison individuelle en secteur "diffus", notamment parce que « la primo-accession populaire en constitue la part la plus importante ». Le marché de la primo-accession « présente aujourd'hui les chances d'une relance (...) rapide, non seulement en raison des besoins, considérables et structurels depuis 30 ans dans notre pays, mais aussi en raison d'une resolvabilisation relative des ménages », affirme-t-elle.

L'UMI a aussi souligné que sur le mois de janvier 2009, un déclic s'est opéré chez les acquéreurs. « Ces derniers sont très demandeurs de produits nouveaux (maisons BBC, THQE...), et ils délaissent les visites dans les agences traditionnelles pour aller sur Internet » précise-t-elle. La baisse des prix du foncier, que l'UMI évalue pour 2008 à 10%, le doublement du prêt à taux zéro pour 2009, la baisse progressive des taux d'intérêt, devraient favoriser la demande des ménages.

* On parle de terrain isolé ou en « secteur diffus » dès lors que la parcelle n'émane pas d'une division d'un même bien (plus de deux lots).

Bruno Poulard