Logements vacants : une étude brise les idées reçues
Près de 60 % sont réoccupés un an après, et plus de 70 % après deux ans. En raison notamment des caractéristiques des logements et de leur situation géographique, les motifs de vacances sont multiples ainsi que les délais pendant lesquels ces logements demeurent inoccupés.
Différents types de vacances
La vacance est qualifiée de frictionnelle lorsque le logement est vide le temps d’un changement d’occupant. La vacance d’obsolescence caractérise les habitations en mauvais état, ou de taille et de situation inadaptées au marché, ne trouvant pas acquéreur ou locataire. La vacance de transformation concerne les logements en cours de travaux.
La vacance est aussi dite expectative lorsque le logement est réservé pour soi, pour un proche, ou pour une revente ultérieure. Enfin, pour les logements à faible rendement, on parle aussi de vacance de désintérêt.
Près de la moitié des logements vacants sont réoccupés rapidement et de façon durable, selon le Commissariat général au développement durable. C’est dans cette catégorie que l’on retrouve le plus de propriétaires occupants (35 %), statut synonyme de stabilité.
Les logements dont la vacance persiste sont majoritairement anciens et plus fréquemment de qualité médiocre que l’ensemble des logements vacants.
Le fichier Filocom Filocom est un fichier qui résulte de l’appariement de quatre fichiers gérés par la Direction générale des finances publiques (DGFiP) : le fichier de la taxe d’habitation, le fichier foncier (des propriétés bâties), le fichier des propriétaires et le fichier de l’impôt sur les revenus des personnes physiques. Le champ couvert est celui des locaux à usage d’habitation, assujettis à la taxe d’habitation (logements occupés, qu’ils soient imposés ou exonérés) ou non (logements vacants ou meublés soumis à la taxe professionnelle). Dans cette étude, les meublés soumis à la taxe professionnelle ont été exclus. Le fichier contient à la fois des informations quantitatives et localisées décrivant les logements (durée d’occupation, année de construction, nombre de pièces, surface du logement, etc.), mais aussi leurs occupants (variables de nature démographique, composition des ménages, nombre de personnes occupant le logement, revenus, etc.). Le fichier est disponible pour les années impaires. La présence d’un identifiant logement unique, et stable dans le temps, permet de reconstituer les parcours des logements. |
L.P
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