Les cimentiers soupçonnés d'ententes illicites par l'Union Européenne

Dans un communiqué, Bruxelles dit soupçonner des violations des règles de concurrence européenne, comme la constitution de cartels ou des abus de position dominante. Le français Lafarge a été le premier à indiquer mardi soir être l'objet d'une telle enquête, comme les autres groupes européens du secteur. « Les autorités européennes de la concurrence mènent une enquête sur l'industrie cimentière européenne », avait déclaré à l'AFP une porte-parole de Lafarge. « Lafarge coopère avec les autorités européennes pour cette enquête. Nous ne ferons pas d'autre commentaire pour l'instant » a t-elle conclu.
Mercredi, les groupes allemands HeidelbergCement et Dyckerhoff ont à leur tour annoncé que leurs bureaux avaient été perquisitionnés par la Commission européenne dans le cadre d'une enquête à l'échelle européenne. Dyckerhoff a précisé que les perquisitions s'étaient déroulées mardi et HeidelbergCement que ses sites concernés se situaient à Heidelberg (sud de l'Allemagne), en Grande-Bretagne et au Bénélux. Le cimentier mexicain Cemex a également indiqué avoir reçu la visite d'inspecteurs de la Commission européenne dans ses bureaux allemands et britanniques.
Bruno Poulard (avec AFP)