Le PDG de Lafarge ne veut plus modifier le projet de fusion avec Holcim
« Les parités financières ne bougeront pas, la gouvernance non plus », a assuré Bruno Lafont estimant que la modification du projet consentie le 20 mars était suffisante. « Onze mois après le premier projet, les conditions de marché avaient un peu évolué, et nous l'avons donc amendé, tout en préservant le principe d'une fusion entre égaux », a-t-il expliqué, qui n'aura pas les commandes opérationnelles du futur ensemble.
A propos du futur patron, il plaide pour le choix d'un expert du ciment connaissant déjà bien le métier et l'entreprise. Dans le Financial Times samedi, un dirigeant de Groupe Bruxelles Lambert, l'une des holdings du milliardaire belge Albert Frère et actionnaire principal de Lafarge, réclame lui un patron capable d'insuffler une nouvelle culture. « Il faudrait quelqu'un doté d'une expérience différente et d'un profil international », dit Gérard Lamarche, administrateur délégué de la société.
Lafarge et Holcim avaient trouvé le 20 mars un accord censé sauver leur projet de fusion, qui revoyait les conditions des échanges de titres, désormais 9 actions Holcim contre 10 actions Lafarge au lieu d'une parfaite parité. Et qui confiait à Bruno Lafont le rôle de coprésident du futur géant du ciment. Ces aménagements n'ont toutefois pas convaincu tous les actionnaires. Selon Le Monde, le troisième actionnaire d'Holcim, Harris Associates, réserverait encore sa réponse. Bruno Lafont a cependant assuré au quotidien du soir que la fusion n'était pas en danger.
(Avec AFP)