Le marché de la gestion technique de bâtiments va poursuivre sa croissance en 2015
Le marché des automatismes de régulation et de la gestion technique des bâtiments (GTB) résiste à l’atonie globale du marché du bâtiment. Après une croissance en valeur de 0,5 % en 2013, le chiffre d'affaires du secteur devrait croître progressivement pour atteindre 2,5 % en 2015, puis de 3 % en 2016 et en 2017, selon les prévisions d'une étude réalisée par Xerfi.
Le marché bénéficiera en effet d'une évolution majeure dans le secteur du bâtiment, voire d'une révolution : celle de la « valeur verte » d'un bien. Les critères de performances environnementales et énergétiques font désormais partie du quotidien des agents immobiliers pour l'évaluation d'un bien, y compris dans l'immobilier tertiaire. Et ils ont surtout tendance à se renforcer avec l'application de nouvelles réglementations, même si elles ne sont pour le moment qu' « incitatives » (insertion du bail environnemental dans les baux de location par exemple).
Les opérateurs de la régulation et de la GTB vont donc devenir « essentiels » dans la construction de projets innovants tels que les smart building, prédisent les experts.
Plusieurs évolutions règlementaires
De plus, le marché bénéficie de plusieurs évolutions réglementaires. Depuis le 1er janvier 2013, la RT 2012 a renforcé les exigences, en particulier sur la mesure de l’énergie et l’information des occupants.
D’autres dispositifs existent, comme le contrat de performance énergétique (CPE) et le certificat d’économie d’énergie (CEE). Ces outils permettent de garantir les économies d’énergie ou de financer l’installation de nouveaux équipements limitant les dépenses d’énergie. Le CPE pénalise en effet la société en charge des travaux si ces derniers ne se traduisent pas par une baisse maximale de consommation d’énergie. Le CEE, lui, contraint les vendeurs d’énergie à réaliser des économies, sous peine de pénalité.
En conséquence, ces évolutions poussent les opérateurs de la régulation et de la gestion technique des bâtiments à élargir leur offre, notamment en y intégrant les notions de service et de conseil.
« En proposant aux clients des solutions globales pour optimiser leur dépense d’énergie, ces professionnels se positionnent comme leurs interlocuteurs uniques. Les entreprises ne se contentent plus de fournir des équipements mais offrent leur expertise aux clients souhaitant mettre en place un programme de réduction de consommation d’énergie », précise l'étude.
L'enjeu de efficacité énergétique
La profession se tourne aussi de plus en plus vers un métier de data grâce aux capteurs installés dans les bâtiments qui recueillent des informations aussi bien sur la présence humaine dans les locaux, que sur le fonctionnement du chauffage, de l’éclairage, de l’électricité en général ou encore de la climatisation. Avec ses données, les acteurs du monde du bâtiment peuvent alors proposer des offres plus personnalisées et plus sophistiquées à leurs clients en connaissant tout de leurs besoins et de leur consommation réels.
Les opérateurs axent donc leur développement sur la question de l’efficacité énergétique, et cherchent pour cela à accroître leur éventail de compétences. Cela se traduit notamment par des opérations de croissance externe ou la mise en place de partenariats autour d’écosystèmes d’affaires qui constitue aussi un moyen privilégié de se positionner sur des projets innovants, conclut l'étude.