« Il s'agit d'une année positive, malgré un contexte pas évident avec plusieurs vents de face », a expliqué Jean Philippe Demaël, directeur général du groupe Somfy, spécialisé dans les automatismes pour la maison.

Malgré la conjoncture en Europe et les taux de chance, le bénéfice net (part du groupe) du groupe Somfy, a bondi de 15,94% pour atteindre 99,7 millions d'euros en 2013.

Sur le plan opérationnel, les performances sont également à la hausse, avec un résultat opérationnel courant qui a gagné 13,9% à 150,6 millions d'euros, permettant au groupe de retrouver une marge de rentabilité « des belles années » qui atteint 15,1% du chiffre d'affaires contre 13,9% une année plus tôt.

Du côté des ventes, l'augmentation est de 0,7 % grâce à une accélération au second semestre. A données comparables, il a toutefois progressé de 3,8%.

L'euro fort a pesé sur la performance du groupe, avec un impact négatif de 6 millions d'euros sur le résultat opérationnel courant, a détaillé le directeur général.

Forte attente de sécurité au Brésil

Selon le patron de Somfy, la performance du groupe s'explique par une « excellente maîtrise des frais de structure » et plusieurs leviers de croissance, notamment ses produits intérieurs, de sécurité et de domotique. La Chine et le Brésil ont participé aux bons résultats du groupe en soutenant les ventes, avec une hausse de 13,1% et 10,2%, respectivement.

Au Brésil, le groupe a acquis les sociétés Giga et Garen pour renforcer sa présence et faire de « ce pays l'une de nos places fortes, » a souligné M. Demaël. Même si le géant latin-américain connaît actuellement un ralentissement de la croissance avec une dévaluation du real, le groupe français a su tirer son épingle du jeu. « Nous avons des taux de croissance supérieurs à ceux de l'année précédente, car il y a des attentes fortes en matière de sécurité au Brésil », a affirmé M. Demaël.

L'année dernière a également apporté « une bonne surprise » dans les pays du sud de l'Europe. « Nous avons enrayé la chute pour la première fois depuis cinq ans » dans les pays comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Grèce, s'est réjouit le directeur général.

Visibilité extrêmement réduite pour 2014

Pour 2014, la prudence est de mise. « Nous attaquons l'année, en bon père de famille, de manière conservatrice. Ensuite nous nous adapterons à la conjoncture », a-t-il affirmé.

« Nous avons une visibilité extrêmement réduite, notamment sur les marchés européens », a souligné M. Demaël, qui ne voit pas encore de signes de reprise de la construction en France.

« Nous maintiendrons le même cap stratégique et la même prudence sur la gestion des frais », assure-t-il. « Mais si la conjoncture est plutôt bonne, nous serons certainement amenés à augmenter un peu les dépenses en matière de marketing et d'innovation », affirme-t-il.

C.T (avec AFP)
© lamax - Fotolia.com