Le FMI opposé à la déductibilité des intérêts
Dans l'immobilier, souligne-t-il, "l'imposition crée des distorsions considérables sur un marché d'importance macroéconomique centrale", en faveur de l'achat face à la location. La France est citée, avec trois autres pays européens et les Etats-Unis, comme l'un des pays où, "puisque l'emprunt pour acquérir d'autres actifs n'est en général pas déductible, cela favorise encore plus l'investissement dans l'immobilier".
Selon les données analysées par le FMI, l'effet de cette politique fiscale est d'une part d'augmenter la part que les ménages empruntent pour financer un achat immobilier, et d'autre part d'accroître la volatilité des prix. Si le FMI déconseille de supprimer ces avantages "à court terme", dans une conjoncture déprimée pour le secteur, il recommande de "s'attaquer à ces distorsions". Un pays peut soit faire disparaître progressivement cette déductibilité (comme l'a fait la Grande-Bretagne), soit taxer les loyers touchés par les propriétaires, soit frapper la vente d'une résidence de la TVA, soit augmenter la taxe foncière.
Laurent Perrin (source AFP)