Le cimentier français Lafarge aborde 2014 avec détermination et confiance
« Nous abordons 2014 avec détermination et confiance. Nos marchés devraient bénéficier d'une croissance globale comprise entre 2 et 5 % », a déclaré Bruno Lafont, président-directeur général du groupe cimentier français Lafarge dans un communiqué présentant les résultats 2013 et les perspectives 2014.
Le groupe compte sur plusieurs leviers de croissance, notamment le renforcement de sa présence sur les marchés émergents, qui ont de forts besoins en matière de construction.
Il devrait également bénéficier de la reprise économique aux Etats-Unis et de la stabilisation des marchés européens, qui « constitue un énorme progrès par rapport aux années précédentes », a souligné le patron du cimentier français.
2013 impactée par les taux de change
Pour l'année 2013, le chiffre d'affaires a reculé de 4 % à 15,2 milliards d'euros, pénalisé par un euro fort par rapport au dollar et par la dépréciation des monnaies des pays émergents. L'impact des taux de change a ainsi représenté 6 % des ventes annuelles.
En volume, le ciment (136,8 millions de tonnes) et le béton prêt à l'emploi (30,7 millions de m3) enregistrent une baisse de -3 % sur douze mois, comparé à l'exercice 2012. Seule l'activité granulat affiche une légère hausse en volume (+2%) avec 192,8 millions de tonnes. En termes de prix, le ciment est resté stable entre le troisième et le quatrième trimestre 2013, et s'affiche en hausse de 2 % sur l'année.
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a également cédé 9% à 3,1 milliards d'euros. Hors effets de change, il progresse cependant de 2% sur 2013, a souligné le groupe. Dans ce contexte, Lafarge est parvenu à dégager un bénéfice net de 601 millions d'euros, grâce aux plus-values réalisées lors de cessions d'actifs.
L'an dernier, Lafarge a dépassé son objectif opérationnel en dégageant 670 millions d'euros d'Ebitda additionnels, 20 millions de plus que prévu.
La dette du groupe réduite d'un milliard d'euros
Sur l'année 2013, la dette du groupe a été réduite d'un milliard d'euros, s'établissant à 10,3 milliards d'euros à fin décembre. Le groupe ne perd cependant pas de vue son objectif de ramener l'endettement net à moins de 9 milliards d'euros en 2014.
Enfin, le groupe envisage de réaliser son plan 2012-2015 dès la fin de l'année 2014, avec au moins 600 millions d'euros d'excédent brut d'exploitation grâce à ses actions de réduction des coût et d'innovation.
Depuis fin 2013, le groupe a ainsi sécurisé 380 millions d'euros de cessions qui ont déjà été finalisées. Ces cessions comprennent notamment la participation de 20 % dans la joint-venture avec Etex adans le plâtre et les actifs granulat dans l'Etat du Maryand (Etats-Unis) et les activités ciments en Ukraine et au Honduras.
Dans les quatre prochaines années, le groupe devrait notamment investir dans plus de 10 millions de tonnes de capacité de production de ciment en Afrique subsaharienne.
Au total, l'investissement se monte à plus de 300 millions d'euros sur le dernier trimestre pour le maintien et le développement du groupe Lafarge.
C.T (avec AFP)
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