Le chantier Bouygues du TGI de Paris au point mort
« Le chantier est au point mort depuis plusieurs semaines », a indiqué la source, qui a requis l’anonymat. « Aujourd’hui, personne ne peut dire quand il pourrait redémarrer », écrit pour sa part le journal.
En cause: les banques auprès desquelles Bouygues Construction a contracté des emprunts pour mener à bien ces travaux refusent de débloquer les fonds promis, en raison d’un recours judiciaire contre ce contrat de partenariat public-privé, a expliqué la source.
Déposé par des avocats en colère réunis au sein de l’association La Justice dans la cité, ce recours a été débouté en première instance en mai dernier, rapporte le quotidien.
Qui paiera les dégâts ?
Mais les banques attendent l’issue de l’action en appel pour bouger, ajoute le quotidien, qui souligne que la décision n’est pas attendue avant 2014.
Les crédits auraient pu être débloqués plus tôt s’il n’y avait pas de conflit entre les deux acteurs - Bouygues Construction et l’Etablissement public du Palais de Justice de Paris (EPPJP) - en charge de ce projet estimé à 1 milliard d’euros, selon Le Figaro.
La filiale du groupe de Martin Bouygues et l’EPPJP se disputent pour savoir lequel des deux devrait apporter la garantie qu’il rembourserait les banques au cas « improbable » où le contrat serait annulé par la justice.
Bouygues voudrait que ce soit l’Etat qui prenne ce risque, tandis que l’EPPJP demanderait au groupe de BTP de le faire, raconte au Figaro « un expert ».
Le projet du TGI de Paris vise à ériger dans le quartier des Batignolles (17e arrondissement) une tour de 160 mètres qui devrait accueillir début 2017 quelque 9.000 personnes par jour, dont 4.000 fonctionnaires.
L.P (AFP)