Le Bâtiment se prononce sur le relèvement possible de la TVA
« Extrêmement taxé », le secteur du bâtiment qui est une « industrie de main-d’oeuvre, doit conserver un avantage », a déclaré jeudi Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment (FFB). La profession souhaiterait selon lui, si la France est obligée d’augmenter la TVA, que tous les taux soit augmentés, et pas seulement celui réduit de 5,5%.
« Nous ne sommes pas favorables à une hausse de la TVA. Mais s'il faut pour préserver le triple A de la France une hausse du taux de TVA, nous souhaitons, de manière équitable, que tous les taux augmentent, pas seulement celui au taux réduit de 5,5% auquel est soumis depuis 1999 le secteur d’entretien-restauration », a déclaré le président.
De son côté, la Capeb à travers la voie de son président Patrick Liébus, a demandé « que s'il était envisagé une hausse du taux de TVA, il soit prévu un ajustement du taux de TVA réduit permettant de maintenir un écart de taux suffisant pour ce secteur employant beaucoup de main d’oeuvre ».
Relèvement de la TVA ?
Le débat sur un éventuel relèvement de la TVA, lancé par plusieurs parlementaires, « n’est pas tranché » a affirmé jeudi le ministre de l'Economie, François Baroin, alors que le gouvernement doit rechercher des recettes supplémentaires pour faire face au ralentissement économique. Le ministre n’a pas précisé si une éventuelle hausse de TVA pourrait prendre la forme d'une TVA sociale ou d’une hausse de l'impôt sur les sociétés.
Le secteur du bâtiment emploie 1,25 million de salariés et réalise un chiffre d'affaires annuel de 120 milliards d'euros, dont un tiers réalisé dans le secteur de l'entretien-rénovation dans lequel s'applique un taux réduit de TVA à 5,5% au lieu du taux normal de 19,6%.
Laurent Perrin (source AFP)