Lafarge annonce la suppression de 380 emplois
La direction du groupe a présenté ce jour les détails de son plan de suppressions de postes lors d'un comité européen à Paris, a précisé Philippe Springinsfeld, coordinateur CFTC.
Cette réorganisation s'inscrit dans le cadre de la fusion programmée avec le Suisse Holcim, qui doit donner naissance en juillet à un colosse des matériaux de construction pesant 27 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 115 000 salariés (après cessions pour éviter les situations de monopole).
La direction de Lafarge, qui compte 63 000 employés dans 61 pays, confirme dans un communiqué que le « projet de nouvelle organisation des fonctions centrales se traduirait chez Lafarge, à l'échelle mondiale (...), par une suppression nette d'environ 380 postes, dont 166 postes nets en France (Paris et Lyon) ».
« Le projet de fusion n'aura pas d'impact sur les fonctions opérationnelles de Lafarge en France » (les sites industriels), « qui comptent plus de 4 500 collaborateurs », précise l'entreprise, qui rappelle que le centre de recherche et développement du futur groupe sera « situé en France, à l'Isle-d'Abeau, près de Lyon ».
Départs volontaires
Pour les salariés concernés, le groupe indique en outre que « les mesures d'accompagnement qui seront étudiées avec les partenaires sociaux privilégient le recours à la mobilité interne, l'accompagnement vers la retraite et en France, les départs volontaires ».
A l'issue de ce plan de réorganisation, le nombre de salariés dans les fonctions centrales sera « équivalent en France et en Suisse ». Il s'agit d'une « étape importante qui prépare la mise en oeuvre du futur groupe LafargeHolcim », souligne Lafarge.
Les fonctions centrales de Lafarge (ressources humaines, communication...) sont présentes en France au siège parisien et à Lyon. Dans le monde, elles se répartissent à Vienne, Kuala Lumpur, Le Caire, Pékin, Atlanta et Montréal.
Selon Philippe Springinsfeld, coordinateur CFTC, le plan de réorganisation présenté mardi, lors d'un comité européen à Paris, prévoit en France 195 suppressions de postes au siège social à Paris et 8 au sein de l'entité Lafarge Services groupe basée près de Lyon, ainsi que la création de 37 postes au centre de recherche isérois de Saint-Quentin Fallavier.
Priorité au maintien de l'emploi
La CFTC, premier syndicat du groupe, exige de la direction « un engagement pour reclasser tous les salariés », en interne ou à l'extérieur. Selon M. Springinsfeld, le comité européen a demandé « la négociation d'un accord social plancher » sur les mesures d'accompagnement des salariés concernés par ce plan de réorganisation.
La CGT Lafarge a pour sa part estimé que la « priorité » devait être le « maintien de l'emploi ».« Personne ne doit perdre son emploi dû à la fusion. Ce monstre qui va naître a les moyens de satisfaire autant ses actionnaires que ses salariés », revendique le syndicat.
Cette réorganisation s'inscrit dans le cadre de la fusion programmée avec le Suisse Holcim, qui doit donner naissance en juillet à un colosse des matériaux de construction pesant 27 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 115 000 salariés (après cessions pour éviter les situations de monopole).
(avec AFP)